LONGÉVITÉ ET ENVIRONNEMENT

Challenges 01/07/2024

"Pourquoi les Européens du Sud seront bientôt les personnes qui vivent le plus longtemps au monde

The Economist

L'Alimentation et l'exercice physique, mais aussi l'aménagement urbain et la vie sociale sont des éléments décisifs pour l'espérance de vie dont profitent notamment certains pays du sud de l'Europe.

La calle de jordán, une petite rue du centre de Madrid, englobe tout le cycle de la vie humaine. Dans une rue, on trouve une clinique de fertilité, un lieu de plus en plus fréquent dans un pays obsédé par la pénurie de bébés. Un peu plus loin, un centre de jour pour retraités propose des services tels que l'entraînement à la mémoire et l'aide à la mobilité. Il est courant de voir des femmes d'une soixantaine d'années conduire gentiment leurs mères de 90 ans jusqu'à la porte.L'Institute for Health Metrics and Evaluation de l'université de Washington a récemment publié des projections sur la longévité par pays en 2050. Parmi les 20 premiers pays où l'on vivra jusqu'à un âge avancé figurent des pays riches comme la Suisse et Singapour. L'Asie de l'Est est également représentée par la Corée du Sud et le Japon, leaders en matière de longévité.Mais un groupe géographique de pays relativement plus pauvres est également propice à l'allongement de la durée de vie : L'Espagne, l'Italie, la France et le Portugal. (Trois micro-États voisins, Saint-Marin, Malte et Andorre, figurent également dans le top 20). La personne la plus âgée en vie est une Espagnole, Maria Branyas Morera (117 ans), qui a succédé à une Française. La santé et la longévité sont en corrélation, sans surprise, avec le PIB par habitant. Pourquoi l'Europe du Sud surpasse-t-elle le lien habituel entre richesse et santé, rendant la durée de vie moyenne en Espagne (85,5 ans en 2050) plus longue que celle du Danois moyen (83,5 ans) ?L'alimentation et le mouvement sont décisifsNombreux sont ceux qui pointent du doigt le « régime méditerranéen » - poisson, céréales complètes, fruits frais, légumes et huile d'olive. Les critiques soulignent toutefois que les régimes alimentaires diffèrent considérablement du Portugal à la Grèce. En outre, les chercheurs constatent que les Méditerranéens d'aujourd'hui ne respectent pas le régime qui leur a donné son nom. En Espagne, les places sont remplies de gens qui mangent du poisson frit et du jambon salé, arrosés de bière à des heures que certains pourraient juger inconvenantes. Les Espagnols boivent plus d'alcool et fument un peu plus que la moyenne européenne, et comptent parmi les plus gros consommateurs de cocaïne d'Europe.Dan Buettner, qui a écrit plusieurs ouvrages sur les régions où les gens vivent longtemps, note que pour comprendre pourquoi les gens vieillissent, il faut examiner non pas les habitudes d'aujourd'hui, mais celles d'il y a un demi-siècle, lorsque les gens mangeaient de la « nourriture paysanne », dominée par les céréales, les haricots et les tubercules. Une étude récente de la « zone bleue » (désignation des régions où l'on trouve de nombreux centenaires) en Sardaigne a révélé que le régime alimentaire comprenait des « aliments de famine », tels que du pain fabriqué à partir de glands et d'argile et un fromage fabriqué à partir de larves d'insectes. Le produit de la pêche le plus notable était les ovaires de mulet salés et séchés ; les bergers de l'intérieur mangeaient rarement du poisson frais. Aujourd'hui, les régimes alimentaires comprennent de plus en plus d'aliments transformés occidentaux, mais « l'inertie culturelle » fait qu'ils restent quelque peu plus sains, selon M. Buettner.Ce passé de berger met en évidence un autre facteur : le mouvement. Selon une étude réalisée en 2017, les Espagnols sont les premiers en Europe occidentale pour le nombre de pas par jour (5 936). (L'étude a révélé que les pays présentant une « inégalité d'activité » - quelques marcheurs prolifiques mais beaucoup de patrons de canapé, comme en Amérique et en Arabie saoudite - avaient les taux d'obésité les plus élevés. Les pays où tout le monde bouge raisonnablement, comme l'Espagne, ont des taux d'obésité faibles. Cela a manifestement permis de réduire la mortalité due aux maladies liées à l'obésité.Pourquoi les Espagnols se déplacent-ils autant ? Les villes espagnoles, et même les minuscules pueblos, sont densément peuplées ; si vous dépassez les limites de la ville, vous vous retrouvez souvent dans une campagne vide. Ni la culture ni la réglementation ne favorisent les banlieues tentaculaires, de sorte que même si les terres sont abondantes, les Espagnols vivent les uns sur les autres. Paris et d'autres villes qui cherchent à créer des « villes de 15 minutes », où la plupart des nécessités sont accessibles à pied, pourraient apprendre beaucoup de l'Espagne. La même étude qui s'est penchée sur les « inégalités en matière d'activité » a examiné l'Amérique urbaine, constatant que les villes denses comme New York et Boston présentaient des niveaux d'activité plus élevés (et plus uniformément répartis) que les villes tentaculaires comme Atlanta et Phoenix.Les contacts sociaux également essentielsMais en mettant l'accent sur le régime alimentaire et l'exercice physique, on passe à côté d'une partie du puzzle. En Espagne, les déplacements à pied sont également bénéfiques pour la vie sociale. Les villes sont construites autour de places où les amis, la famille et les collègues s'assoient, mangent, boivent et discutent. Il s'avère que cela est bon pour vous, même si vous sirotez un vermouth et mangez des chips à midi. De nombreuses recherches montrent que les contacts sociaux sont essentiels au bien-être physique et psychologique.Selon une récente enquête menée par Gallup, un institut de sondage, et Meta, une société de médias sociaux, 76 % des Espagnols déclarent se sentir « très » ou « assez » soutenus socialement. Ce chiffre est supérieur à la moyenne, mais n'est pas en tête du classement. Jon Clifton, directeur de Gallup, explique que les recherches de son entreprise montrent que les Espagnols sont assez malheureux et désengagés au travail. Il fait remarquer qu'un titre du journal El País est plus ou moins juste : « L'Espagne est le pays où il fait le mieux vivre » : L'Espagne est « le meilleur pays pour vivre et le pire pour travailler ».Mais le travail n'est pas tout. Les Espagnols sont au quatrième rang mondial lorsqu'on leur demande s'ils ont vu des amis ou des membres de leur famille qui vivent près d'eux ou avec eux au cours de la semaine écoulée (la Grèce est au deuxième rang). Il s'agit peut-être de l'aspect positif inattendu du fait que de nombreux jeunes Européens du Sud ne trouvent pas d'emploi suffisamment intéressant pour pouvoir quitter le domicile de leurs parents. Les liens familiaux restent étroits, même dans des périodes difficiles comme la crise financière et la pandémie.Les pays d'Europe du Sud n'obtiennent pas les meilleurs résultats en matière de bonheur - ce titre est détenu depuis longtemps par le Danemark et la Finlande. Mais les évaluations du bonheur accordent plus d'importance à la satisfaction à long terme qu'aux sourires et aux rires à court terme. Ce sont les Latino-Américains qui font le plus souvent état de ce genre d'émotions joyeuses. Et, métaphoriquement et physiquement, une ligne reliant Helsinki à Buenos Aires passerait par l'Espagne. Ce pays présente des niveaux européens de richesse (le meilleur indicateur du bonheur) et de soins de santé (qui maintiennent les gens en vie), tout en partageant des traits culturels avec les Latino-Américains : vivre l'instant présent et chérir les amitiés et les familles. Ces caractéristiques ne sont pas seulement bonnes en soi. Ils vous permettent aussi de rester en vie."

Sylsyl a écrit:Totalement d'accord avec cette notion d'exode rural au cours du XXème siècle qui a fortement dépeuplé les zones rurales et au contraire peuplé fortement les grosses villes, et qui fausserait donc les calculs.
L'idée de se baser sur les recensements me plaît.  J'ai récupéré le fichier des différents recensements qui contient le nombre d'habitants par commune.

Oui, les densités démographiques ont évolué et effectivement, il serait plus juste  de prendre dans le calcul du rapport les populations communales de l'époque de naissance des supercentenaires. Cela dit, c'est très compliqué à mettre en place... Je serais curieux de voir comment est fait ce fichier sur les recensements que tu évoques.

Sylsyl a écrit:
Plutôt que de faire la moyenne des naissances, ne pourrait-on pas rechercher le recensement le plus proche de la date de naissance du supercentenaire ? Je suis partant pour tenter d'écrire la formule qui prends le bon recensement 

Le problème posé par cette stratégie est qu'il ne s'agit pas seulement de rechercher les données démographiques des communes de naissance des supercentenaires mais bien celles des communes englobées par ces lieux de naissance. En effet, le but est de déterminer les contours d'une zone de longévité. Afin de mieux visualiser, je propose la visualisation suivante totalement fictive :



En vert, les communes où des supercentenaires sont nés dans cette zone méditerranéenne
En bleu, les communes englobées dans la zone de longévité. Les modalités de sélection des communes séraient certes à préciser.

Remarque : Vous pouvez manifester de l'intérêt pour le projet sans être toutefois disposé à y consacrer du temps et de l'énergie. Vos idées sont les bienvenues. Il est possible d'aboutir à la conclusion que cette entreprise est bancale et irréalisable ; auquel cas, rien ne se fera.

Totalement d'accord avec cette notion d'exode rural au cours du XXème siècle qui a fortement dépeuplé les zones rurales et au contraire peuplé fortement les grosses villes, et qui fausserait donc les calculs.
L'idée de se baser sur les recensements me plaît. J'ai récupéré le fichier des différents recensements qui contient le nombre d'habitants par commune.
Plutôt que de faire la moyenne des naissances, ne pourrait on pas rechercher le recensement le plus proche de la date de naissance du supercentenaire ? Je suis partant pour tenter d'écrire la formule qui prends le bon recensement

Arnaud Le Page a écrit:

Sylsyl a écrit:Tu parles de comparer le nombre de supercentenaires à son effectif démographique actuel, mais ne faudrait il pas le comparer à son effectif démographique de l'époque ? Ou même au nombre de naissance à l'époque ?

J'ai bien précisé que, dans une zone géographique donnée, le rapport entre nombre de supercentenaires et effectif démographique actuel n'avait pas de sens en soi mais il offre une constante mathématique permettant la comparaison. Choisir l'effectif démographique d'une époque antérieure n'a a pas davantage de sens vu que nous considérons tous les supercentenaires toutes époques confondues.

Les effectifs municipaux des naissances de l'époque ne doivent pas être des données faciles à se procurer. En revanche, quitte à prendre une référence arbitraire, je serais d'avis de choisir une référence arbitraire aussi signifiante que possible.
Si on fait la moyenne des dates de naissance des supercentenaires français actuellement connus, on tombe sur l'année 1902. Ainsi, peut-être que les populations municipales du recensement de 1901 pourraient être une meilleure référence que les populations actuelles. Il ne faut pas négliger les effets de l'exode rural, qui a dépeuplé beaucoup de territoires, alors que d'autres ont connu une croissance démographique considérable en un siècle seulement.

Sylsyl a écrit:
Tu parles de comparer le nombre de supercentenaires à son effectif démographique actuel, mais ne faudrait il pas le comparer à son effectif démographique de l'époque ? Ou même au nombre de naissance à l'époque ?

 
J'ai bien précisé que, dans une zone géographique donnée, le rapport entre nombre de supercentenaires et effectif démographique actuel n'avait pas de sens en soi mais il offre une constante mathématique permettant la comparaison. Choisir l'effectif démographique d'une époque antérieure n'a a pas davantage de sens vu que nous considérons tous les supercentenaires toutes époques confondues.

Sylsyl a écrit:
Quid des personnes nées à un endroit (voire à l'étranger) mais ont vécu toute ou partie de leur vie à l'autre bout de la France

 
Le lieu du berceau généalogique familial est celui qui offre le plus d'informations génétiques caractéristiques du supercentenaire considéré. L'idée est que des générations vivant toutes en une zone géographique plus ou moins large finissent par développer certains traits génétiques communs. La mobilité géographique des individus n'a cessé d'augmenter effaçant peu à peu les particularités. Elle était bien moindre fin XIXe / début XXe siècles. Le lieu de naissance du supercentenaire est celui qui a le plus de garanties de se rapprocher du berceau généalogique. Le fait que la personne ne vive pas par la suite là où elle est née n'y change rien. En revanche, le cas d'un supercentenaire qui est né loin du lieu de vie habituel de ses ancêtres du fait de circonstances exceptionnelles (exils, voyages...) va altérer le modèle choisi mais je crois que ce sera un cas de figure marginal.

Très beau projet, j'ai juste quelques interrogations,
Tu parles de comparer le nombre de supercentenaires à son effectif démographique actuel, mais ne faudrait il pas le comparer à son effectif démographique de l'époque ? Ou même au nombre de naissance à l'époque ?
Quid des personnes nées à un endroit (voire à l'étranger) mais ont vécu toute ou partie de leur vie à l'autre bout de la France

La Martinique et la Guadeloupe pourraient être des zones bleues, à savoir des zones géographiques localisées où la longévité est nettement plus élevée qu'ailleurs. 

La Martinique est devenue en 2023 la 6e zone bleue selon le démographe Michel Poulain mais curieusement Dan Buettner (le spécialiste !) semble dans ces récentes publications ignorer délibérément ce territoire qui ne cadre pas avec ses théories sur la longévité. Un comportement pas très scientifique qui le disqualifie de mon point de vue. Je m'étonne aussi que la Guadeloupe ne soit pas proposée car les performances de longévité de cet autre territoire ultramarin français sont  équivalentes à celles de la Martinique. Je vais vous donner quelques chiffres uniquement basés sur les supercentenaires. Cela dit, il me semble réducteur de considérer uniquement les champions de la longévité pour estimer le "bleu d'une zone". Le problème est ici de s'appuyer sur un jeu de données le plus complet possible donc cet impératif m'amène à me concentrer sur les seuls supercentenaires.
Voici donc les données.
Il y a eu 19 supercentenaires natifs de Martinique connus pour une population 2024 de 366 459 habitants. Le taux obtenu n'a de sens que sur le plan mathématique : 1 pour 19 287.



Il y a eu 19 supercentenaires natifs de la Guadeloupe connus pour une population 2024 de 378 561 habitants. Le taux obtenu est quasiment équivalent à celui de son voisin martiniquais : 1 pour 19 924.



Dans la seconde partie, je proposerai une approche méthodique pour comparer la performance de longévité de ces deux territoires par rapport à la métropole française. Cela prendra la forme d'un projet auquel vous pourrez adhérer si vous êtes intéressé.

Un article intéressant et un documentaire sur Netflix à propos des zones bleues

Huffingtonpost.fr

Daniel Lejay a écrit:La Martinique est la cinquième zone Bleue.

L'Humanité 29/06/2023

 Effectivement, la Martinique est présentée ici comme la 5e zone bleue identifiée sur notre planète.



Le problème est que Dan Buettner, inventeur du concept, en avait déjà listé 5 avant que le département français ne s'y ajoute.
La zone bleue ignorée se situe en Californie à Loma-Linda. S'agit-il d'une omission ou a-t-elle réellement perdu son statut de longévité ? La question est posée !

Une nouvelle théorie pour expliquer la longévité des Sardes.

Le Figaro 15/07/2023

La Martinique est la cinquième zone Bleue.

L'Humanité 29/06/2023

Un article sur les supercentenaires aux Antilles.

France Info 15/05/2023

Une théorie surprenante sur la longévité.

Par ailleurs, sauf erreur, la fratrie de Germaine Favière ne semble pas avoir fait l'objet d'une recherche.

Daniel du Rhône a écrit:Les chercheurs Michel Poulain (et non Poulin) et Anne Hem sont actuellement en Martinique pour vérifier si cette région du monde peut être considérée comme une zone bleue.
Les résultats de leur recherche seront connus dans 2 à 3 mois.
Ceci amènera peut-être des découvertes à notre forum.

Outremer 360° 23/01/2020

Nous devions connaître les conclusions de la vaste enquête menée sur le territoire martiniquais au printemps 2020 mais le COVID est passé par là depuis. Je m'étonne quand même que ce fichu virus parvienne à empêcher la communication des résultats d'une étude qui était en principe achevée.
Voici la source la plus récente que j'ai trouvéé sur le sujet. Il y avait apparement matière à afficher une certaine confiance pour l'obtention du label "Blue Zones".
RCI 28/06/2020

Quelqu'un a-t-il des news plus récentes ?

La Gironde est le département où il y a aujourd'hui le plus de personnes de 107 ans et plus.
La Gironde a aussi 3 hommes de 105 et plus.

Cet endroit est connu pour un breuvage aux propriétés tanniques importantes.

Il semblerait que les tanins aient une action bénéfique sur la santé.
Peut-être s'ils sont consommés avec modération.
Pour autant, devons-nous suivre l'exemple de cet Espagnol décédé il y quelques années :

Le Journal de Montréal 02/02/2016

Les chercheurs Michel Poulain (et non Poulin) et Anne Hem sont actuellement en Martinique pour vérifier si cette région du monde peut être considérée comme une zone bleue.
Les résultats de leur recherche seront connus dans 2 à 3 mois.
Ceci amènera peut-être des découvertes à notre forum.

Outremer 360° 23/01/2020

Selon toutes les études sérieuses menées jusqu'alors en Italie,il semble que ce soit une histoire de gènes qui soit à l'origine d'un nombre important de centenaires dans ces villages bien moins que la nourriture voire même un sport doux tel que la pêche ou la marche.De toute manière,nous ne sommes pas égaux à la naissance mais nous pouvons préserver une partie de notre potentiel vital en vivant "normalement"(pas d'excès de boissons,de tabac,de nourriture) et pas spécialement "bio"

Bonsoir,

Avant hier soir, je suis tombé par hasard sur un reportage sur la chaine Cinq (je ne sais plus si on dit comme tu temps de Berlusconi et de Super Copter, la 5iéme )

Il y avait donc, un reportage sur un groupe de village situé en Sardaigne dans les montagnes

Au début, un sarde qui a fait des recherches sur la longévité sur plus de 300 villages évoque son père ou grand-père qui est devenu Supercentenaire (il a parlé de 110 ans) et qui lui a donné cette passion.

J'ai loupé le début, mais a part quelques lieu commun, le reportage a tiré les 4 piliers de la longévité

1/ Nourriture Saine (Légumes du jardin, lait et viande de chèvre) et surtout monotone (minestrone par exemple)
2/ Sport Doux mais endurant (les bergers parcourant des dizaines de Kms par jour dans la montagne par exemple)
3/ Famille nombreuse et entourante
4/ Je ne suis pas sur du 4iéme, mais je pense qu'il s'agit du poids (pas d'obésité) et de l'hérédité (consanguinité)

Mon sang n'a fait qu'un tour, car
1/ Je mange mal et souvent industriel et même Junk Food,
2/ Je fais du Badminton (sport violent pour le cœur, les articulations etc …..) ,
3/ Aucune famille à part mon fils
4/ 115 kgs et aucun centenaire dans mes ascendants même si mes deux grand-mère ont dépassé l'âge de 97 ans

Heureusement, mon sang a réussi a faire un 2ieme tour et je suis encore là pour écrire ce message et les 2/3 de ma vie sont surement derrière moi.

Quelqu'un d'autre à vu ce reportage et voudrais partager un avis ?

Suite au décès d'Honorine Rondello, le Midi Libre a publié un article (payant) où l'auteur constate que les supercentenaires vivant dans le Sud notamment la région Occitanie (Lucille Randon née à Alès vit à Toulon) trustent les premières places dans le classement des personnes les plus âgées de France. M. Jean Marie Robine, directeur de recherches à l'Inserm bien connu de certains membres de ce forum, se penche sur la question et fournit sa propre analyse. A vous de juger!


:lien: Article Midi Libre

Une zone bleue, pour rappel, est un lieu géographique déterminé où le nombre de centenaires est durablement beaucoup plus élevé que la norme.
Acciaroli est un village qui fait partie de la commune de Pollica dans la région méridionale de Campanie.
Il compte 81 centenaires pour 700 habitants, soit 11,5% de la population !!
Une équipe scientifique a investigué...
:lien: L'Express

Les centenaires authentifiés du début du XIXème siècle sont très rares mais les revendiqués le sont également.

Pourtant, dépasser l'âge de 100 ans semble être un quotidien à cette époque pour les habitants du petit village de L'Albère, situé à l'extrême-sud des Pyrénées-Orientales, près de la frontière avec l'Espagne.

Le 7 mai 1820 décède Jean Verdagues à l'âge de 100 ans.
:lien: Acte de décès

Marguerite Rigail rejoint son concitoyen le 27 juillet de la même année, à l'âge de 103 ans.
:lien: Acte de décès

Au mois d'octobre décède Anne Tronyo à l'âge de 96 ans. Je n'ai même pas pris la peine de noter la date ni d'enregistrer son acte de décès tellement son âge semble dérisoire face à tous ces autres cas de longévité.

Enfin, 9 ans plus tard, le frère "puîné" de Jean Verdagues décède dans la même commune à l'âge de 104 ans et 8 mois.
:lien: Acte de décès

La filiation des 2 Jean Verdagues est confirmée par l'article dont je me suis servi pour retrouver les différentes actes.

Alors, village de centenaires ou village d'escrocs ?

Arnaud56 a écrit:

Arnaud56 a écrit:"Zones Bleues" est un projet de Dan Buettner's qui étudie les régions du monde où l'on recense un très haut pourcentage de centenaires menant toujours une vie très active. [...]
Les cinq zones recensées dans cette étude sont :
- une zone de collines situées sur une île italienne de Sardaigne, habitée principalement par des bergers.
- une poche à Loma Linda, en Californie, où vit un groupe d'adventistes du septième jour.
- une région dans les montagnes du Costa Rica, sur la péninsule de Nicoya
- une zone située à Okinawa, au Japon.
- l'île d'Ikaria en Grèce.
[...]

Aurait-on découvert le secret des habitants d'Okinawa ?

"L'archipel Nippon d'Okinawa est mondialement connu pour ses célèbres temples, dans lesquels vivent des moines adeptes de spiritualité et d'arts martiaux ancestraux.Ce que l'on sait moins, c'est que cette région regorge de centenaires en parfaite santé, et même se ce que l'on appelle des super-centenaires, qui ont allègrement passé la barre des 107 ans !La longévité des habitants de l'île japonaise, serait due à leur alimentation, essentiellement à base de poisson selon de nombreux experts, mais l'un d'entre eux, le professeur Shinkichi Tawada irait plus loin, en prétendant qu'elle serait davantage liée à la consommation depuis des millénaires, d'une plante locale : la "fleur de getto" (prononcer "guetto").Cette plante, cousine du gingembre, aux dires de Shinkichi Tawada, serait susceptible d'augmenter l'espérance de vie !Il déplore que de nos jours, son emploi se perde...
Ce professeur en agronomie de l'Université des Ryukyu de Nishihara, à Okinawa déclare, je cite : "Okinawa jouissait il y a encore quelques décennies de l'espérance de vie la plus longue au monde, je me suis toujours intéressé aux substances qui, dans l'alimentation traditionnelle, en sont à l'origine"
Shinkichi Tawada, étudie la "fleur de getto" depuis voilà 20 ans et récemment, aidé des chercheurs de son laboratoire, il a mené une expérience sur de vers "démotodes", séparés en deux groupes. Les vers du premiers groupe, exposés de façon quotidienne à de l'huile essentielle de getto ont vécu plus longtemps que ceux en étant privés (on parle de 22,6 % de longévité supplémentaire avec la fleur).
Ce serait la substance (le resvératrol) contenue massivement dans les fleurs blanches, baies rouges et feuilles vertes du getto qui serait à l'origine de ce petit miracle.Le "resvératrol" est en fait un antioxydant reconnu des scientifiques depuis longtemps et présent également dans le raisin.La jeune génération nippone, boude la consommation de cette plante ancestrale, car préférant se tourner vers une alimentation style fast-food, à cause de la présence de quelques 19 000 militaires américains qui résident sur l'archipel.
Le professeur Tawada avec ce qu'il appelle son élixir de jouvence, compte relancer l'économie de l'île d'Okinawa. En effet le getto peut rentrer dans la composition de produits de beauté, infusions, alimentations etc et même devenir utile dans le secteur médical..."
 (Sources Maxisciences.com medsynet.com )

Fort peu de chances que vous ayez consommé du getto pendant les fêtes de fin d'années... Cependant, si vous souhaitez ardemment rester dans la fleur de l'âge, le régime "Okinawa" pourrait faire partie de vos bonnes résolutions pour 2014, non ?

Merci d'avoir trouvé cet article très intéressant Amzer. Il illustre deux autres articles évoqués dans cette rubrique et cités ci-dessus sur les zones bleues de Dan Buettner.

Bonjour,
Je ne savais si certains étaient au courant, sur cette île Grec Ikaria on vivrait plus longtemps qu'ailleurs. D'ailleurs grande question, quel age a le doyen ou la doyenne de la Grèce ?

http://www.lesinrocks.com/2015/08/02/actualite/ikaria-lile-grecque-qui-ne-voyait-pas-la-mort-venir-11764798/

Comme je l'ai dit il y a quelques jours, les records de longévité mondiaux se faisaient, au XIXème siècle, principalement dans le Benelux et les Ardennes (on peut citer les cas de Marie-Angélique Dubois, Pierre Joseph Darcourt, Marie-Jeanne d'Evergroote, Geert Boomgaard, Maria Vleminckx, et peut-être Magdeleine Poncelet). Au temps de Darcourt, il y avait plusieurs hommes belges de 104 ans et + en vie dans le pays ; ce que je trouve bizarre est qu'en deux siècles, cette proportion n'ait quasiment pas augmenté et que les records individuels soient plus bas qu'à l'époque.
On peut conjecturer qu'au XIXème siècle, la région ardennaise était l'une de France les plus propices à la longévité ; mais pour en être sûr il faudrait les statistiques de toute la population. On ne peut rien affirmer avec des "valeurs aberrantes" comme le 110 Club aime à les appeler.

Ce qu'on peut affirmer maintenant, en tout cas, est que la région ardennaise est l'une de France où l'on recense le moins de grands centenaires aujourd'hui (il y en a pour l'instant... aucun ). Bigre... Marie-Angélique Dubois reviendrait de par les morts avec la même qualité de vie d'il y a 200 ans qu'elle reprendrait encore sa place de doyenne.

Arnaud56 a écrit:"Zones Bleues" est un projet de Dan Buettner's qui étudie les régions du monde où l'on recense un très haut pourcentage de centenaires menant toujours une vie très active. [...]
Les cinq zones recensées dans cette étude sont :
- une zone de collines situées sur une île italienne de Sardaigne, habitée principalement par des bergers.
- une poche à Loma Linda, en Californie, où vit un groupe d'adventistes du septième jour.
- une région dans les montagnes du Costa Rica, sur la péninsule de Nicoya
- une zone située à Okinawa, au Japon.
- l'île d'Ikaria en Grèce.
[...]

Aurait-on découvert le secret des habitants d'Okinawa ?

"L'archipel Nippon d'Okinawa est mondialement connu pour ses célèbres temples, dans lesquels vivent des moines adeptes de spiritualité et d'arts martiaux ancestraux.Ce que l'on sait moins, c'est que cette région regorge de centenaires en parfaite santé, et même se ce que l'on appelle des super-centenaires, qui ont allègrement passé la barre des 107 ans !La longévité des habitants de l'île japonaise, serait due à leur alimentation, essentiellement à base de poisson selon de nombreux experts, mais l'un d'entre eux, le professeur Shinkichi Tawada irait plus loin, en prétendant qu'elle serait davantage liée à la consommation depuis des millénaires, d'une plante locale : la "fleur de getto" (prononcer "guetto").Cette plante, cousine du gingembre, aux dires de Shinkichi Tawada, serait susceptible d'augmenter l'espérance de vie !Il déplore que de nos jours, son emploi se perde...
Ce professeur en agronomie de l'Université des Ryukyu de Nishihara, à Okinawa déclare, je cite : "Okinawa jouissait il y a encore quelques décennies de l'espérance de vie la plus longue au monde, je me suis toujours intéressé aux substances qui, dans l'alimentation traditionnelle, en sont à l'origine"
Shinkichi Tawada, étudie la "fleur de getto" depuis voilà 20 ans et récemment, aidé des chercheurs de son laboratoire, il a mené une expérience sur de vers "démotodes", séparés en deux groupes. Les vers du premiers groupe, exposés de façon quotidienne à de l'huile essentielle de getto ont vécu plus longtemps que ceux en étant privés (on parle de 22,6 % de longévité supplémentaire avec la fleur).
Ce serait la substance (le resvératrol) contenue massivement dans les fleurs blanches, baies rouges et feuilles vertes du getto qui serait à l'origine de ce petit miracle.Le "resvératrol" est en fait un antioxydant reconnu des scientifiques depuis longtemps et présent également dans le raisin.La jeune génération nippone, boude la consommation de cette plante ancestrale, car préférant se tourner vers une alimentation style fast-food, à cause de la présence de quelques 19 000 militaires américains qui résident sur l'archipel.
Le professeur Tawada avec ce qu'il appelle son élixir de jouvence, compte relancer l'économie de l'île d'Okinawa. En effet le getto peut rentrer dans la composition de produits de beauté, infusions, alimentations etc et même devenir utile dans le secteur médical..."
 (Sources Maxisciences.com medsynet.com )

Fort peu de chances que vous ayez consommé du getto pendant les fêtes de fin d'années... Cependant, si vous souhaitez ardemment rester dans la fleur de l'âge, le régime "Okinawa" pourrait faire partie de vos bonnes résolutions pour 2014, non ?

Christian Mortensen est né au Danemark en 1882 et décédé aux Etats-Unis en 1998. Il a passé les 95 dernières années de sa vie au pays de l’oncle Sam : Illinois, Texas et Californie. Néanmoins, dans la plupart des documents statistiques, il est d’abord enregistré comme citoyen danois même s’il est précisé par la suite qu’il fut résident américain.
Dina Manfredini est née en Italie en 1897 et décédée aux Etats-Unis en 2012. Elle a passé les 92 dernières années de sa vie dans l’état de l’Iowa. A la différence de Christian Mortensen, elle a pris la nationalité américaine. Elle est donc enregistrée comme citoyenne américaine et n’apparaît qu’en marge des statistiques italiennes sur les supercentenaires.
Ces deux illustres supercentenaires montrent qu’il y a débat sur le pays de rattachement pour élaborer des statistiques démographiques sur la longévité extrême.
La plupart du temps, nos doyens et nos doyennes sont titrés en fonction de leur dernier lieu de résidence. Ainsi, une personne peut vivre à son domicile jusqu’à un âge assez avancé, intégrer une maison de retraite située dans une autre commune pour les dernières années de sa vie et, devenir la doyenne de la commune où se trouve implantée la résidence. Les habitants de la commune d’origine peuvent légitimement se sentir « dépossédés » de leur chère doyenne.
Le dernier cas qui m’a amené à l’écriture de cet article est celui d’Anne de Sousberghe née en 1904 à Bruxelles. Elle a vécu en Belgique jusqu’en 1958 puis a migré vers l’Angleterre. Autrement dit, elle a vécu 54 ans dans son pays natal et voilà 55 années qu’elle vit outre-Manche. Alors, quel pays doit la comptabiliser dans ses statistiques ?
Doit-on privilégier le lieu de naissance, les origines ethniques qui peuvent bien sûr différer du lieu de naissance, le lieu de résidence le plus longuement fréquenté, le dernier lieu de résidence ?
 
Voici mon avis personnel sur cette question. Je considère que le principal intérêt des statistiques réside dans ce que l’on va pouvoir en déduire sur les critères favorisant la longévité. Choisir un critère pour déterminer le pays de rattachement, c’est mettre en avant un facteur de longévité prépondérant.
 
Si l’on pense que l’héritage génétique est le principal critère pour vivre longtemps, il faut alors rechercher prioritairement les origines ethniques de la personne. On peut alors recourir à la généalogie mais bien souvent, à une époque où la mobilité géographique était moindre qu’aujourd’hui, le lieu de naissance peut suffire.
Si l’on considère que le mode de vie, les habitudes alimentaires et culturelles, l’environnement et le climat sont plus influents que le patrimoine génétique, mieux vaut prendre en compte le lieu de résidence le plus longuement fréquenté dans la vie de la personne.
J’estime que ces deux approches ont le mérite d’être scientifiques contrairement à la troisième qui relève plus du choix politique.
Dans cette troisième option, la plus communément répandue dans nos régions et départements, on va rattacher la personne centenaire à son dernier lieu de résidence, souvent un EHPAD ou autre structure pour personnes âgées. L’institution peut mettre en avant la bientraitance de ses résidents. La visite traditionnelle des maires de la commune est clairement un acte politique avec ce message implicite ou parfois explicite que le territoire municipal est un lieu où il fait bon vivre et où les personnes âgées sont pleinement prises en considération. Dans cette optique, le découpage administratif prévaut sur toute autre considération.
Je reconnais que je mets en œuvre cette dernière option pour ne pas me trouver en marge des pratiques les plus courantes. Cependant, je crois que le facteur d’hérédité est celui qui joue le rôle le plus important dans la longueur de l’existence.

Vos avis ou apports sur cette question m’intéressent beaucoup…