LONGÉVITÉ ET CORPS HUMAIN
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Daniel Lejay- Messages : 2310
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Vieillissement et santé
Sciences et Avenir 31/03/2024 en clair
"Objectif : vivre 120 ans en bonne santé
Nicolas Gutierrez C.
Cassures d'ADN, altérations épigénétiques, raccourcissement des télomères...Les chercheurs ont déjà identifié une douzaine d'événements qui contribuent au vieillissement cellulaire. Interférer sur ce processus biologique permettrait de mieux combattre les pathologies liées à l'âge.
Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°926, daté avril 2024.Cancers, maladies cardio-vasculaires ou neurodégénératives...Les pathologies les plus meurtrières aujourd'hui sont toutes liées à l'âge. À tel point que le vieillissement n'est plus simplement considéré comme un facteur de risque, mais comme la cause même de ces maladies. "Les recherches sur la biologie du vieillissement convergent vers ce nouveau concept : la vieillesse serait la mère des maladies et les pathologies liées à l'âge ne seraient que les conséquences de ce processus biologique ", lance Jean-Marc Lemaitre, directeur de recherche Inserm à l'Institut de médecine régénératrice et de biothérapie de Montpellier (IRMB). Une nouvelle approche dont découle cet objectif : bloquer le vieillissement pour éviter ces maladies causées par l'âge.Une douzaine d'événements qui contribuent au vieillissement cellulaireMais pour stopper ce processus, il faut d'abord le comprendre. Les experts du domaine ont déjà identifié une douzaine d'événements qui contribuent au vieillissement cellulaire, détaillés dans un article publié dans le journal Cell. "Il s'agit d'un processus biologique qui nous atteint tous, caractérisé par des mécanismes moléculaires et cellulaires qui, ensemble, déterminent le phénotype du vieillissement ", résume Carlos López-Otín, auteur de l'article et professeur de biochimie et biologie moléculaire à l'Université d'Oviedo, en Espagne.Certains de ces mécanismes déclenchent directement le processus du vieillissement en causant des dommages qui s'accumulent avec l'âge, tels que les cassures d'ADN, les altérations épigénétiques - marques régulant l'expression des gènes - et le raccourcissement des télomères, des morceaux d'ADN qui protègent l'extrémité des chromosomes. Autant de mécanismes qui, in fine, conduisent à une inflammation chronique des tissus et à l'épuisement des cellules souches.Crédit : BRUNO BOURGEOISDe nombreuses recherches ont montré que ces événements, loin d'être indépendants, sont liés. Ainsi, des interventions ciblant l'un de ces mécanismes pourraient avoir une conséquence sur les autres, et donc sur tout le processus du vieillissement cellulaire. Encore faut-il identifier la cible la plus pertinente pour l'enrayer dans sa globalité. De ce point de vue, ce sont les altérations épigénétiques qui ont une longueur d'avance. "De nombreux mécanismes interviennent dans le vieillissement de la cellule, mais ils sont très variables d'un individu à l'autre, relève Steve Horvath, chercheur à l'Institut de science Altos Labs à Cambridge (Royaume-Uni). Tous sauf un : la méthylation de l'ADN. " C'est-à-dire les modifications chimiques qui opèrent pour réguler l'expression des gènes."Ces méthylations sont très étonnantes, car on dirait qu'une partie de ces modifications suit un programme très précis : elles sont très similaires d'un individu à l'autre, à travers toutes les espèces de mammifères ! " Cette "programmation" très précise que l'âge semble imposer à ces méthylations concerne principalement les cytosines (le "C" des quatre acides nucléiques, ou lettres, qui composent notre ADN : ATCG).L'équipe de Steve Horvath à l'Université de Californie à Los Angeles (États-Unis) - où il était professeur avant de rejoindre Altos Labs - a mis en évidence un groupe de près de 12.000 cytosines très bien conservées chez les mammifères et dont la méthylation permet d'estimer l'âge de chaque espèce. Une véritable horloge biologique présentée en août 2023 dans le journal Nature Aging, dix ans après avoir montré sa grande précision chez les humains. "Je pense que l'existence de cette horloge épigénétique est due au fait que ces méthylations jouent aussi un rôle dans le développement de l'organisme. Lequel consiste en une programmation des cellules dont ferait partie le vieillissement, juge Steve Horvath. Ainsi, la dégradation liée à l'âge n'est pas seulement causée par l'entropie, comme une voiture qui rouille avec le temps. Une partie de ce processus est programmée. Ce qui veut dire qu'on peut la reprogrammer. "Les limites biologiques de la vie humaineLe nombre de centenaires ne cesse d'augmenter : selon l'Ined, la France en aura plus de 30.000 en 2024, contre 8000 en 2000 et 100 en 1900. Pourtant, personne n'a encore dépassé le record des 122 ans de Jeanne Calment en 1997 et la longévité maximale semble stagner depuis. Une étude publiée dans Nature en 2016 estime que la vie humaine aurait une limite naturelle à environ 115 ans. Conclusion confirmée par une étude de 2021 dans Nature Communications, qui a modélisé les dégâts causés par le vieillissement et leurs effets sur notre capacité de survie : "Quand on est jeune et en bonne santé, c'est très facile de gérer les stress, mais quand on vieillit, le même niveau de stress nécessitera de plus en plus d'efforts pour revenir à l'équilibre ", expliquait à Sciences et Avenir en 2021 l'auteur de l'étude et directeur du laboratoire de Simulation des systèmes biologiques à Moscou (Russie), Peter Fedichev, qui place la limite naturelle vers 120 ans. Une étude publiée en 2018 dans Science suggère toutefois que cette limite dépend du nombre de centenaires...Plus ils sont nombreux, plus ils briseraient les records. Sans compter que les technologies anti-âge "pourraient améliorer notre capacité à ramener les paramètres physiologiques vers l'équilibre, s'enthousiasme Peter Fedichev. Avec un tel traitement (qui reste à trouver), la médecine actuelle pourrait être suffisante pour nous garder en vie indéfiniment ! " Pas sûr que ce rêve soit vraiment désirable.Reprogrammer les cellules pour les rajeunirC'est précisément à cela que s'attachent nombre d'équipes : remettre à zéro le programme épigénétique de la cellule. Notamment en adaptant un procédé qui permet de transformer les cellules adultes en cellules souches pluripotentes pouvant se différencier en n'importe quel type cellulaire. Une technique extraordinaire qui avait valu le prix Nobel de médecine 2012 à ses concepteurs : le Japonais Shinya Yamanaka et le Britannique John Gurdon.C'est ce que tente de faire Vittorio Sebastiano à l'Université Stanford (États-Unis) : "Nous donnons aux cellules un cocktail d'ARN messagers codant des protéines qui reprogramment la cellule, mais on ne les traite que sur un laps de temps très court, pour que la cellule rajeunisse mais ne perde pas son identité. " Avec cette technique, son équipe a rajeuni le muscle de souris de 24 mois (équivalent à un âge de 90 ans pour un humain), pour le rendre semblable à celui de souris de 6 mois (équivalent à 30 ans). L'objectif de son équipe est désormais d'utiliser ce cocktail pour rajeunir des tissus spécifiques du corps humain, en donnant un coup de jeune aux cellules souches fatiguées afin qu'elles régénèrent le tissu dégradé par l'âge ou la maladie. Avec sa start-up Turn Bio, il espère lancer son premier produit rajeunissant pour la peau en 2025.Outre l'épigénétique, un autre aspect du vieillissement cellulaire semble étroitement lié à l'âge biologique : la longueur des télomères. Ces structures sont faites d'ADN non codant sur lequel se fixent des protéines qui, ensemble, forment comme un capuchon protégeant les extrémités des chromosomes. "Nos chromosomes sont linéaires, cela veut dire que leurs extrémités ressemblent beaucoup à une cassure de l'ADN, comme il en arrive tout le temps. Sans les télomères, celles-ci seraient reconnues comme des cassures accidentelles par les systèmes de réparation, qui essaieraient de les recoller. Cela entraînerait des instabilités chromosomiques, les cellules arrêteraient de se diviser et la vie serait impossible ", détaille le Pr Éric Gilson, de l'Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement (Ircan) à Nice. Reste qu'à chaque division cellulaire, ces télomères raccourcissent. Jusqu'à devenir trop courts pour assurer leur fonction protectrice. C'est alors que la cellule arrête de se diviser et entre en sénescence.Cibler les cellules sénescentesCertaines équipes travaillent donc à rallonger ces télomères pour retarder l'arrivée de la sénescence cellulaire, étape clé du vieillissement. Par exemple, Maria Blasco, directrice du groupe Télomères et télomérase au Centre national de recherche sur le cancer en Espagne (CNIO), cherche à traiter les cellules avec de la télomérase, une enzyme naturellement produite durant le développement embryonnaire qui allonge la taille des télomères. Attention toutefois : "S'injecter de la télomérase, c'est typiquement ce qu'il ne faut pas faire ", prévient Éric Gilson. Car le raccourcissement des télomères joue un rôle important en nous protégeant notamment des cancers et autres stress cellulaires. "S'il y a un risque oncogénique, l'organisme sera plus vite alerté si les télomères sont courts, poursuit-il. Cela peut éviter une prolifération cancéreuse rapidement. Alors qu'avec des télomères longs, il y aura plus de divisions avant que l'alerte ne soit donnée. La cellule aura donc le temps d'accumuler plus de mutations cancéreuses. "Éric Gilson propose donc une nouvelle approche, ciblant les protéines du télomère sans toucher à leur longueur : "On peut imaginer des systèmes de ciblage pharmacologique pour s'attaquer seulement aux parties de ces protéines qui sont vraiment délétères, et garder ce qui est bon. Nous pourrions alors augmenter la durée de vie sans accroître les risques de cancer. Nous n'y sommes pas encore, mais c'est la direction qu'on prend. " S'il est ainsi possible de retarder l'avènement de la sénescence cellulaire, celle-ci arrivera tôt ou tard. Or, ces cellules sénescentes sécrètent des facteurs pro-inflammatoires qui peuvent endommager les cellules avoisinantes, accélérant le processus de vieillissement."Le système immunitaire est normalement en charge de supprimer ces cellules. Ces facteurs pro-inflammatoires sont d'ailleurs le signal permettant de les repérer, précise Jean-Marc Lemaitre. Mais avec l'âge, le système immunitaire les reconnaît de moins en moins, donc elles s'accumulent et causent en permanence de l'inflammation. Et ces facteurs pro-inflammatoires débordent vers d'autres tissus, dans une sorte de phénomène de contagion qui vieillit tout l'organisme. " Pour enrayer ce processus, on peut cibler les cellules sénescentes avec des sénolytiques, des molécules qui dégradent spécifiquement ces cellules. Sur des modèles animaux, elles ont déjà permis de rallonger significativement la durée de vie en bonne santé. "Ces molécules sénolytiques font déjà l'objet d'essais cliniques aux États-Unis sur des pathologies liées à l'âge ", révèle le chercheur.La restriction calorique donne un coup de jeune aux cellulesEn attendant, des interventions ont déjà montré qu'il était possible de rajeunir les humains. C'est le cas de la restriction calorique : un essai randomisé publié en février 2023 dans le journal Nature Aging a montré que diminuer d'environ 15 % l'apport calorique ralentit de 2 à 3 % le vieillissement cellulaire chez des adultes en bonne santé. "Lorsqu'on fait de la restriction calorique, le manque de nutriments pousse la cellule à en produire. Pour ce faire, elle dégrade les protéines et en fabrique de nouvelles. Cela donne un petit coup de jeune à la physiologie de nos cellules ", détaille Jean-Marc Lemaitre.Et il est possible d'imiter cet effet en utilisant certains médicaments existants, tels que l'antidiabétique metformine : les patients qui en prennent ont moins de cancers, moins de maladies cardio-vasculaires, moins de maladies neurodégénératives et vivent plus longtemps que la majorité des gens qui ne sont pas diabétiques et ne prennent donc pas de metformine. "Mon collègue aux États-Unis, Nir Barzilai (directeur de l'Institut de recherche sur le vieillissement au collège de médecine Albert-Einstein à New York, aux États-Unis, ndlr), va tester l'efficacité de la metformine sur des non-diabétiques pour voir si, effectivement, ça retarde toutes les pathologies liées à l'âge. C'est dans les tuyaux, ça ne devrait pas tarder, révèle-t-il. Avec toutes les recherches en cours, je pense que vivre jusqu'à 120 ans en bonne santé n'est pas un objectif inatteignable. "L'offensive des milliardairesQu'est-ce que Jeff Bezos (patron d'Amazon), Sam Altman (OpenAI), Peter Thiel (cofondateur de PayPal), et Larry Page (cofondateur de Google) ont en commun, en plus de leurs milliards ? Leur volonté de tuer la mort. Depuis une décennie, les milliardaires investissent massivement dans la recherche contre le vieillissement, en utilisant leur fortune pour créer des instituts de recherche consacrés à ce seul but. Une tendance qui a commencé en 2013 avec Calico (financée par Google) et Unity Biotechnology en 2016 (financée par Thiel et Bezos), et qui prend de la vitesse depuis deux ans avec Retro Biosciences (financée par Sam Altman), et Altos Labs, qui, selon le quotidien britannique The Guardian, aurait un budget mirobolant de plus de 2 milliards d'euros grâce aux financements de plusieurs milliardaires, dont Jeff Bezos. De quoi construire trois centres de recherche (deux en Californie et un à Cambridge, au Royaume-Uni) et y attirer les meilleurs chercheurs du domaine, dont Steve Horvath de l'Institut de science Altos Labs : "Je voulais dépasser le stade de recherche académique pour concevoir des traitements qui puissent vraiment aider les gens d'une façon très concrète, confie-t-il. Et pour faire cela, on a besoin de beaucoup de personnes avec une variété de compétences et d'expertises. " Pour réunir ces équipes gigantesques, il faut de l'argent. Malgré ces budgets sans précédent, la lutte contre la vieillesse ne va pas assez vite pour certains. Notamment à cause des agences régulatrices, telle l'agence américaine du médicament (FDA). Ne considérant pas le vieillissement comme une maladie, celle-ci refuse tout essai clinique qui puisse mettre en danger quelqu'un en bonne santé, sous prétexte de lui donner quelques années de vie en plus. Selon une enquête parue dans MIT Technology Review en mai 2023, un groupe de milliardaires tenterait même de créer un État indépendant sur les belles plages du Monténégro, pour libérer enfin la recherche anti-âge des barrières de la FDA. Et d'autres décident de devenir eux-mêmes leur propre cobaye. C'est le cas de Bryan Johnson, milliardaire américain qui a dépensé une partie de sa fortune pour concevoir un protocole anti-vieillissement qu'il teste sur lui-même. Tous les jours, il avale une centaine de pilules et suit un régime alimentaire très strict, avec des heures de sport et de luminothérapie. Grâce à son protocole, il affirme avoir rajeuni d'environ une dizaine d'années...mais il refuse que des experts indépendants vérifient son âge biologique."
"Objectif : vivre 120 ans en bonne santé
Nicolas Gutierrez C.
Cassures d'ADN, altérations épigénétiques, raccourcissement des télomères...Les chercheurs ont déjà identifié une douzaine d'événements qui contribuent au vieillissement cellulaire. Interférer sur ce processus biologique permettrait de mieux combattre les pathologies liées à l'âge.
Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°926, daté avril 2024.Cancers, maladies cardio-vasculaires ou neurodégénératives...Les pathologies les plus meurtrières aujourd'hui sont toutes liées à l'âge. À tel point que le vieillissement n'est plus simplement considéré comme un facteur de risque, mais comme la cause même de ces maladies. "Les recherches sur la biologie du vieillissement convergent vers ce nouveau concept : la vieillesse serait la mère des maladies et les pathologies liées à l'âge ne seraient que les conséquences de ce processus biologique ", lance Jean-Marc Lemaitre, directeur de recherche Inserm à l'Institut de médecine régénératrice et de biothérapie de Montpellier (IRMB). Une nouvelle approche dont découle cet objectif : bloquer le vieillissement pour éviter ces maladies causées par l'âge.Une douzaine d'événements qui contribuent au vieillissement cellulaireMais pour stopper ce processus, il faut d'abord le comprendre. Les experts du domaine ont déjà identifié une douzaine d'événements qui contribuent au vieillissement cellulaire, détaillés dans un article publié dans le journal Cell. "Il s'agit d'un processus biologique qui nous atteint tous, caractérisé par des mécanismes moléculaires et cellulaires qui, ensemble, déterminent le phénotype du vieillissement ", résume Carlos López-Otín, auteur de l'article et professeur de biochimie et biologie moléculaire à l'Université d'Oviedo, en Espagne.Certains de ces mécanismes déclenchent directement le processus du vieillissement en causant des dommages qui s'accumulent avec l'âge, tels que les cassures d'ADN, les altérations épigénétiques - marques régulant l'expression des gènes - et le raccourcissement des télomères, des morceaux d'ADN qui protègent l'extrémité des chromosomes. Autant de mécanismes qui, in fine, conduisent à une inflammation chronique des tissus et à l'épuisement des cellules souches.Crédit : BRUNO BOURGEOISDe nombreuses recherches ont montré que ces événements, loin d'être indépendants, sont liés. Ainsi, des interventions ciblant l'un de ces mécanismes pourraient avoir une conséquence sur les autres, et donc sur tout le processus du vieillissement cellulaire. Encore faut-il identifier la cible la plus pertinente pour l'enrayer dans sa globalité. De ce point de vue, ce sont les altérations épigénétiques qui ont une longueur d'avance. "De nombreux mécanismes interviennent dans le vieillissement de la cellule, mais ils sont très variables d'un individu à l'autre, relève Steve Horvath, chercheur à l'Institut de science Altos Labs à Cambridge (Royaume-Uni). Tous sauf un : la méthylation de l'ADN. " C'est-à-dire les modifications chimiques qui opèrent pour réguler l'expression des gènes."Ces méthylations sont très étonnantes, car on dirait qu'une partie de ces modifications suit un programme très précis : elles sont très similaires d'un individu à l'autre, à travers toutes les espèces de mammifères ! " Cette "programmation" très précise que l'âge semble imposer à ces méthylations concerne principalement les cytosines (le "C" des quatre acides nucléiques, ou lettres, qui composent notre ADN : ATCG).L'équipe de Steve Horvath à l'Université de Californie à Los Angeles (États-Unis) - où il était professeur avant de rejoindre Altos Labs - a mis en évidence un groupe de près de 12.000 cytosines très bien conservées chez les mammifères et dont la méthylation permet d'estimer l'âge de chaque espèce. Une véritable horloge biologique présentée en août 2023 dans le journal Nature Aging, dix ans après avoir montré sa grande précision chez les humains. "Je pense que l'existence de cette horloge épigénétique est due au fait que ces méthylations jouent aussi un rôle dans le développement de l'organisme. Lequel consiste en une programmation des cellules dont ferait partie le vieillissement, juge Steve Horvath. Ainsi, la dégradation liée à l'âge n'est pas seulement causée par l'entropie, comme une voiture qui rouille avec le temps. Une partie de ce processus est programmée. Ce qui veut dire qu'on peut la reprogrammer. "Les limites biologiques de la vie humaineLe nombre de centenaires ne cesse d'augmenter : selon l'Ined, la France en aura plus de 30.000 en 2024, contre 8000 en 2000 et 100 en 1900. Pourtant, personne n'a encore dépassé le record des 122 ans de Jeanne Calment en 1997 et la longévité maximale semble stagner depuis. Une étude publiée dans Nature en 2016 estime que la vie humaine aurait une limite naturelle à environ 115 ans. Conclusion confirmée par une étude de 2021 dans Nature Communications, qui a modélisé les dégâts causés par le vieillissement et leurs effets sur notre capacité de survie : "Quand on est jeune et en bonne santé, c'est très facile de gérer les stress, mais quand on vieillit, le même niveau de stress nécessitera de plus en plus d'efforts pour revenir à l'équilibre ", expliquait à Sciences et Avenir en 2021 l'auteur de l'étude et directeur du laboratoire de Simulation des systèmes biologiques à Moscou (Russie), Peter Fedichev, qui place la limite naturelle vers 120 ans. Une étude publiée en 2018 dans Science suggère toutefois que cette limite dépend du nombre de centenaires...Plus ils sont nombreux, plus ils briseraient les records. Sans compter que les technologies anti-âge "pourraient améliorer notre capacité à ramener les paramètres physiologiques vers l'équilibre, s'enthousiasme Peter Fedichev. Avec un tel traitement (qui reste à trouver), la médecine actuelle pourrait être suffisante pour nous garder en vie indéfiniment ! " Pas sûr que ce rêve soit vraiment désirable.Reprogrammer les cellules pour les rajeunirC'est précisément à cela que s'attachent nombre d'équipes : remettre à zéro le programme épigénétique de la cellule. Notamment en adaptant un procédé qui permet de transformer les cellules adultes en cellules souches pluripotentes pouvant se différencier en n'importe quel type cellulaire. Une technique extraordinaire qui avait valu le prix Nobel de médecine 2012 à ses concepteurs : le Japonais Shinya Yamanaka et le Britannique John Gurdon.C'est ce que tente de faire Vittorio Sebastiano à l'Université Stanford (États-Unis) : "Nous donnons aux cellules un cocktail d'ARN messagers codant des protéines qui reprogramment la cellule, mais on ne les traite que sur un laps de temps très court, pour que la cellule rajeunisse mais ne perde pas son identité. " Avec cette technique, son équipe a rajeuni le muscle de souris de 24 mois (équivalent à un âge de 90 ans pour un humain), pour le rendre semblable à celui de souris de 6 mois (équivalent à 30 ans). L'objectif de son équipe est désormais d'utiliser ce cocktail pour rajeunir des tissus spécifiques du corps humain, en donnant un coup de jeune aux cellules souches fatiguées afin qu'elles régénèrent le tissu dégradé par l'âge ou la maladie. Avec sa start-up Turn Bio, il espère lancer son premier produit rajeunissant pour la peau en 2025.Outre l'épigénétique, un autre aspect du vieillissement cellulaire semble étroitement lié à l'âge biologique : la longueur des télomères. Ces structures sont faites d'ADN non codant sur lequel se fixent des protéines qui, ensemble, forment comme un capuchon protégeant les extrémités des chromosomes. "Nos chromosomes sont linéaires, cela veut dire que leurs extrémités ressemblent beaucoup à une cassure de l'ADN, comme il en arrive tout le temps. Sans les télomères, celles-ci seraient reconnues comme des cassures accidentelles par les systèmes de réparation, qui essaieraient de les recoller. Cela entraînerait des instabilités chromosomiques, les cellules arrêteraient de se diviser et la vie serait impossible ", détaille le Pr Éric Gilson, de l'Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement (Ircan) à Nice. Reste qu'à chaque division cellulaire, ces télomères raccourcissent. Jusqu'à devenir trop courts pour assurer leur fonction protectrice. C'est alors que la cellule arrête de se diviser et entre en sénescence.Cibler les cellules sénescentesCertaines équipes travaillent donc à rallonger ces télomères pour retarder l'arrivée de la sénescence cellulaire, étape clé du vieillissement. Par exemple, Maria Blasco, directrice du groupe Télomères et télomérase au Centre national de recherche sur le cancer en Espagne (CNIO), cherche à traiter les cellules avec de la télomérase, une enzyme naturellement produite durant le développement embryonnaire qui allonge la taille des télomères. Attention toutefois : "S'injecter de la télomérase, c'est typiquement ce qu'il ne faut pas faire ", prévient Éric Gilson. Car le raccourcissement des télomères joue un rôle important en nous protégeant notamment des cancers et autres stress cellulaires. "S'il y a un risque oncogénique, l'organisme sera plus vite alerté si les télomères sont courts, poursuit-il. Cela peut éviter une prolifération cancéreuse rapidement. Alors qu'avec des télomères longs, il y aura plus de divisions avant que l'alerte ne soit donnée. La cellule aura donc le temps d'accumuler plus de mutations cancéreuses. "Éric Gilson propose donc une nouvelle approche, ciblant les protéines du télomère sans toucher à leur longueur : "On peut imaginer des systèmes de ciblage pharmacologique pour s'attaquer seulement aux parties de ces protéines qui sont vraiment délétères, et garder ce qui est bon. Nous pourrions alors augmenter la durée de vie sans accroître les risques de cancer. Nous n'y sommes pas encore, mais c'est la direction qu'on prend. " S'il est ainsi possible de retarder l'avènement de la sénescence cellulaire, celle-ci arrivera tôt ou tard. Or, ces cellules sénescentes sécrètent des facteurs pro-inflammatoires qui peuvent endommager les cellules avoisinantes, accélérant le processus de vieillissement."Le système immunitaire est normalement en charge de supprimer ces cellules. Ces facteurs pro-inflammatoires sont d'ailleurs le signal permettant de les repérer, précise Jean-Marc Lemaitre. Mais avec l'âge, le système immunitaire les reconnaît de moins en moins, donc elles s'accumulent et causent en permanence de l'inflammation. Et ces facteurs pro-inflammatoires débordent vers d'autres tissus, dans une sorte de phénomène de contagion qui vieillit tout l'organisme. " Pour enrayer ce processus, on peut cibler les cellules sénescentes avec des sénolytiques, des molécules qui dégradent spécifiquement ces cellules. Sur des modèles animaux, elles ont déjà permis de rallonger significativement la durée de vie en bonne santé. "Ces molécules sénolytiques font déjà l'objet d'essais cliniques aux États-Unis sur des pathologies liées à l'âge ", révèle le chercheur.La restriction calorique donne un coup de jeune aux cellulesEn attendant, des interventions ont déjà montré qu'il était possible de rajeunir les humains. C'est le cas de la restriction calorique : un essai randomisé publié en février 2023 dans le journal Nature Aging a montré que diminuer d'environ 15 % l'apport calorique ralentit de 2 à 3 % le vieillissement cellulaire chez des adultes en bonne santé. "Lorsqu'on fait de la restriction calorique, le manque de nutriments pousse la cellule à en produire. Pour ce faire, elle dégrade les protéines et en fabrique de nouvelles. Cela donne un petit coup de jeune à la physiologie de nos cellules ", détaille Jean-Marc Lemaitre.Et il est possible d'imiter cet effet en utilisant certains médicaments existants, tels que l'antidiabétique metformine : les patients qui en prennent ont moins de cancers, moins de maladies cardio-vasculaires, moins de maladies neurodégénératives et vivent plus longtemps que la majorité des gens qui ne sont pas diabétiques et ne prennent donc pas de metformine. "Mon collègue aux États-Unis, Nir Barzilai (directeur de l'Institut de recherche sur le vieillissement au collège de médecine Albert-Einstein à New York, aux États-Unis, ndlr), va tester l'efficacité de la metformine sur des non-diabétiques pour voir si, effectivement, ça retarde toutes les pathologies liées à l'âge. C'est dans les tuyaux, ça ne devrait pas tarder, révèle-t-il. Avec toutes les recherches en cours, je pense que vivre jusqu'à 120 ans en bonne santé n'est pas un objectif inatteignable. "L'offensive des milliardairesQu'est-ce que Jeff Bezos (patron d'Amazon), Sam Altman (OpenAI), Peter Thiel (cofondateur de PayPal), et Larry Page (cofondateur de Google) ont en commun, en plus de leurs milliards ? Leur volonté de tuer la mort. Depuis une décennie, les milliardaires investissent massivement dans la recherche contre le vieillissement, en utilisant leur fortune pour créer des instituts de recherche consacrés à ce seul but. Une tendance qui a commencé en 2013 avec Calico (financée par Google) et Unity Biotechnology en 2016 (financée par Thiel et Bezos), et qui prend de la vitesse depuis deux ans avec Retro Biosciences (financée par Sam Altman), et Altos Labs, qui, selon le quotidien britannique The Guardian, aurait un budget mirobolant de plus de 2 milliards d'euros grâce aux financements de plusieurs milliardaires, dont Jeff Bezos. De quoi construire trois centres de recherche (deux en Californie et un à Cambridge, au Royaume-Uni) et y attirer les meilleurs chercheurs du domaine, dont Steve Horvath de l'Institut de science Altos Labs : "Je voulais dépasser le stade de recherche académique pour concevoir des traitements qui puissent vraiment aider les gens d'une façon très concrète, confie-t-il. Et pour faire cela, on a besoin de beaucoup de personnes avec une variété de compétences et d'expertises. " Pour réunir ces équipes gigantesques, il faut de l'argent. Malgré ces budgets sans précédent, la lutte contre la vieillesse ne va pas assez vite pour certains. Notamment à cause des agences régulatrices, telle l'agence américaine du médicament (FDA). Ne considérant pas le vieillissement comme une maladie, celle-ci refuse tout essai clinique qui puisse mettre en danger quelqu'un en bonne santé, sous prétexte de lui donner quelques années de vie en plus. Selon une enquête parue dans MIT Technology Review en mai 2023, un groupe de milliardaires tenterait même de créer un État indépendant sur les belles plages du Monténégro, pour libérer enfin la recherche anti-âge des barrières de la FDA. Et d'autres décident de devenir eux-mêmes leur propre cobaye. C'est le cas de Bryan Johnson, milliardaire américain qui a dépensé une partie de sa fortune pour concevoir un protocole anti-vieillissement qu'il teste sur lui-même. Tous les jours, il avale une centaine de pilules et suit un régime alimentaire très strict, avec des heures de sport et de luminothérapie. Grâce à son protocole, il affirme avoir rajeuni d'environ une dizaine d'années...mais il refuse que des experts indépendants vérifient son âge biologique."
Daniel Lejay- Messages : 2310
Date d'inscription : 28/08/2013
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Sylsyl aime ce message
Décès d'une américaine à l'origine d'une étude sur la longévité des supercentenaires.
Mme Louise Lévy, une américaine de 112 ans résidant à Greenwich dans le Connecticut (USA) vient hélas de nous quitter le 17 juillet dernier .
La doyenne était notamment au coeur d'une étude sur la longévité des supercentenaires. Louise affirmait notamment se préoccuper de son taux de cholestérol et mangeait beaucoup de yaourts mais tenait également à son petit verre de vin quotidien .
Nous laissons quelques spécialistes méditer éventuellement sur cet article (les résultats de l'étude seraient certes plus intéressants).
Article Times of Israël
La doyenne était notamment au coeur d'une étude sur la longévité des supercentenaires. Louise affirmait notamment se préoccuper de son taux de cholestérol et mangeait beaucoup de yaourts mais tenait également à son petit verre de vin quotidien .
Nous laissons quelques spécialistes méditer éventuellement sur cet article (les résultats de l'étude seraient certes plus intéressants).
Article Times of Israël
Denis Le Fèvre- Messages : 4814
Date d'inscription : 19/08/2013
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Daniel Lejay aime ce message
C'est presque correct...
Arno a écrit:Ce que j'ai lu à la page 57 m'a plongé dans un abime de perplexité...Afin d'illustrer l'importance de l'enracinement, ils ont pris les exemples de Pierre Soulages et de notre doyenne nationale.Voici la citation qui interpelle :"Fille d'instituteur et petite-fille de pasteur, 100% Cévenole, avec une bonne dose d'endogamie (grands-parents mariés entre cousins germains)"Je n'ai pas étudié la généalogie de Lucile Randon mais c'est faux, non ?
En réalité, ce sont ses arrière-grands-parents qui se sont mariés entre cousins germains.
Louis Randon (1777-1843) dont le père était Jacques Randon, s'est marié avec Suzanne Monna (1777-1845) dont la mère était Jeanne Randon, la soeur de Jacques.
Source : Arbre de JPK.
Ce n'est pas très étonnant de trouver de l'endogamie dans les espaces ruraux à l'époque. De là à dire que Lucile en a une "bonne dose", c'est exagéré.
Guillaume Legris- Messages : 735
Date d'inscription : 11/08/2014
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Localisation : 51
Daniel Lejay, Cyril Depoudent et Sylsyl aiment ce message
Quand Historia se mêle de généalogie...
Historia est une revue mensuelle de vulgarisation dans le domaine de l'Histoire.
Le dernier numéro de cet été traite des apports de la généalogie à l'histoire.
L'un des articles évoque les lignages étonnants des célébrités.
En le feuilletant rapidement, j'ai aperçu un portrait dessiné de Lucile Randon, il ne m'en a pas fallu davantage pour passer à la caisse !
Le dernier numéro de cet été traite des apports de la généalogie à l'histoire.
L'un des articles évoque les lignages étonnants des célébrités.
En le feuilletant rapidement, j'ai aperçu un portrait dessiné de Lucile Randon, il ne m'en a pas fallu davantage pour passer à la caisse !
Ce que j'ai lu à la page 57 m'a plongé dans un abime de perplexité...
Afin d'illustrer l'importance de l'enracinement, ils ont pris les exemples de Pierre Soulages et de notre doyenne nationale.
Voici la citation qui interpelle :
"Fille d'instituteur et petite-fille de pasteur, 100% Cévenole, avec une bonne dose d'endogamie (grands-parents mariés entre cousins germains)"
Je n'ai pas étudié la généalogie de Lucile Randon mais c'est faux, non ?
Arnaud Le Page- Admin
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La pièce de monnaie, c'est assez clinquant !
Daniel du Rhône a écrit:Une nouvelle étude sur la longévité.
News 24
Il n'est pas certain que Keith Richards (né en 1943) ou encore le jeune Iggy Pop (né en 1947) aient toujours pris soin de leur santé.
Par ailleurs, les temps sembleraient révolus, où dans les maisons de retraite françaises, les résidents seraient toujours demandeurs de Jean Lumière, Berthe Silva, Tino Rossi et autre Luis Mariano. Les goûts musicaux semblent se stabiliser vers 27 ans selon certaines études. Bientôt du Johnny dans les maisons de retraite !
Je considère que ce point de vue journalistique est inexact scientifiquement.
« Cela ne signifie pas que de tels âges seront atteints dans un avenir proche, car la probabilité est égale à celle de voir face sur 20 lancers consécutifs de pièce de monnaie.
« Cet événement a une probabilité de moins d’un sur un million et il est très peu probable qu’il se produise dans un avenir proche, bien que le nombre croissant de supercentenaires permette que l’âge maximum déclaré au décès passe à 130 ans au cours de la période actuelle. siècle. »
Il y a confusion entre la probabilité statistique et la probabilité qu'un incident organique fatal survienne.
Lucile Randon avait certainement bien plus de 50% de chance d'atteindre ses 109 ans révolus lorsqu'elle avait 108 ans !
Arnaud Le Page- Admin
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Notre palmarès des 107 ans et plus n'a pas fini de s'allonger
Une nouvelle étude sur la longévité.
News 24
Il n'est pas certain que Keith Richards (né en 1943) ou encore le jeune Iggy Pop (né en 1947) aient toujours pris soin de leur santé.
Par ailleurs, les temps sembleraient révolus, où dans les maisons de retraite françaises, les résidents seraient toujours demandeurs de Jean Lumière, Berthe Silva, Tino Rossi et autre Luis Mariano. Les goûts musicaux semblent se stabiliser vers 27 ans selon certaines études. Bientôt du Johnny dans les maisons de retraite !
News 24
Il n'est pas certain que Keith Richards (né en 1943) ou encore le jeune Iggy Pop (né en 1947) aient toujours pris soin de leur santé.
Par ailleurs, les temps sembleraient révolus, où dans les maisons de retraite françaises, les résidents seraient toujours demandeurs de Jean Lumière, Berthe Silva, Tino Rossi et autre Luis Mariano. Les goûts musicaux semblent se stabiliser vers 27 ans selon certaines études. Bientôt du Johnny dans les maisons de retraite !
Daniel Lejay- Messages : 2310
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le microbiote des macrobes*
Lien article santé magazine
Je n'y comprend rien mais ça à l'air très sérieux, je vous laisse découvrir si le secret des centenaires se cache dans leur colon.
Jeanne Calment disait je crois avoir un estomac d'autruche mais je ne souviens pas qu'on ait évoqué ses intestins.
* : terme considéré comme un synonyme de centenaire, ou de personne de grande longévité
Je n'y comprend rien mais ça à l'air très sérieux, je vous laisse découvrir si le secret des centenaires se cache dans leur colon.
Jeanne Calment disait je crois avoir un estomac d'autruche mais je ne souviens pas qu'on ait évoqué ses intestins.
* : terme considéré comme un synonyme de centenaire, ou de personne de grande longévité
Sylsyl- Messages : 245
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Dans cette ville chinoise, il est normal de vivre centenaire
Bonjour,
Voici un article intéressant sur une ville Chinoise avec de très nombreux centenaires :
Ouest-France
Voici un article intéressant sur une ville Chinoise avec de très nombreux centenaires :
Ouest-France
Amzer- Messages : 609
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Variants génétiques chez les grands centenaires
Source : « Le Courrier International » du 10/05/2021
Titre : « Les centenaires peuvent remercier leurs gènes »
Une nouvelle étude a mis en évidence, chez des personnes très âgées, la présence de variants génétiques qui rendent particulièrement efficaces les mécanismes de réparation de leur ADN.
Des variants génétiques, contribuant à empêcher des mutations ou à en réparer certaines, ont été trouvés dans l’ADN de personnes âgées de plus de 105 ans. C’est le résultat d’une étude portant sur des “supercentenaires” en Italie. “Les mécanismes de réparation de l’ADN sont extrêmement efficaces chez ces individus, explique au New Scientist, Claudio Franceschi, de l’université de Bologne, qui a dirigé ces travaux. Ils constituent l’un des facteurs les plus importants d’accroissement de la longévité.”
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé le génome complet de cinq personnes âgées de 110 ans et plus, et de 76 “plus jeunes”, de 105 ans en moyenne. Ils les ont comparés aux génomes de 36 autres personnes de la même région, dont l’âge moyen était de 68 ans.
L’équipe a mis en évidence, chez les personnes les plus âgées, l’existence de cinq variants génétique qui changent l’expression de trois gènes. Ces résultats ont été corroborés par l’étude d’une cohorte de 333 centenaires issus de la même région et dont les gènes ont été analysés.
Selon Mette Sorensen, chercheuse à l’université du Danemark du Sud, qui n’a pas participé à l’étude, l’ADN endommagé – que ce soit par les rayons du soleil, le rayonnement naturel ou autre –, s’il n’est pas réparé, peut entraîner la prolifération de cellules cancéreuses, contribuer à des maladies cardiaques ou des troubles cognitifs comme Alzheimer. Ce qui lui fait dire que “ces découvertes cadrent avec les conceptions classiques concernant les maladies liées au vieillissement”
Titre : « Les centenaires peuvent remercier leurs gènes »
Une nouvelle étude a mis en évidence, chez des personnes très âgées, la présence de variants génétiques qui rendent particulièrement efficaces les mécanismes de réparation de leur ADN.
Des variants génétiques, contribuant à empêcher des mutations ou à en réparer certaines, ont été trouvés dans l’ADN de personnes âgées de plus de 105 ans. C’est le résultat d’une étude portant sur des “supercentenaires” en Italie. “Les mécanismes de réparation de l’ADN sont extrêmement efficaces chez ces individus, explique au New Scientist, Claudio Franceschi, de l’université de Bologne, qui a dirigé ces travaux. Ils constituent l’un des facteurs les plus importants d’accroissement de la longévité.”
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé le génome complet de cinq personnes âgées de 110 ans et plus, et de 76 “plus jeunes”, de 105 ans en moyenne. Ils les ont comparés aux génomes de 36 autres personnes de la même région, dont l’âge moyen était de 68 ans.
L’équipe a mis en évidence, chez les personnes les plus âgées, l’existence de cinq variants génétique qui changent l’expression de trois gènes. Ces résultats ont été corroborés par l’étude d’une cohorte de 333 centenaires issus de la même région et dont les gènes ont été analysés.
Selon Mette Sorensen, chercheuse à l’université du Danemark du Sud, qui n’a pas participé à l’étude, l’ADN endommagé – que ce soit par les rayons du soleil, le rayonnement naturel ou autre –, s’il n’est pas réparé, peut entraîner la prolifération de cellules cancéreuses, contribuer à des maladies cardiaques ou des troubles cognitifs comme Alzheimer. Ce qui lui fait dire que “ces découvertes cadrent avec les conceptions classiques concernant les maladies liées au vieillissement”
Arnaud Le Page- Admin
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Sylsyl- Messages : 245
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Espérance de vie
Daniel du Rhône a écrit:Voici une étude scientifique parue dans "Nature" qui ne va pas dans le sens de celle de M. Jean-Marie Robine parue il y a quelques semaines.
Curieux 16/11/2020
Pour rappel, l'étude de M. Jean-Marie Robine.
National Geographic 25/09/2020
Merci pour ses deux articles, très intéressant. Même si nous allons connaître des périodes ou l'espérance de vie va peut-être ce stabilisé, mais je reste convaincu que dans les années a venir ou décennies nous auront d'autres personnes a franchi les 120 ans. On compare toujours avec le record de Jeanne Calment, mais n'oublions pas que c'est très exceptionnelle de vivre aussi longtemps, que c'est peut-être pas demain qu'on reverra une personne comme elle. Je pense qu'a l'époque de Jeanne Calment les scientifiques ceux sont un peu emballé et beaucoup on pensé que les années qui allait suivre ont allait voir plein de personne battre ce record. Je pense qu'il va falloir attendre encore un peu. Après ce n'est que mon point de vu ;)
Amzer- Messages : 609
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Espérance de vie nouvelle étude
Voici une étude scientifique parue dans "Nature" qui ne va pas dans le sens de celle de M. Jean-Marie Robine parue il y a quelques semaines.
Curieux 16/11/2020
Pour rappel, l'étude de M. Jean-Marie Robine.
National Geographic 25/09/2020
Curieux 16/11/2020
Pour rappel, l'étude de M. Jean-Marie Robine.
National Geographic 25/09/2020
Daniel Lejay- Messages : 2310
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Age : 69
Tous les centenaires n'écouteraient pas leurs médecins.
Semaine bleue oblige (je pense), certains journaux vont aborder cette semaine le problème de la vieillesse. Ouest-France consacre à cet effet un article sur les régimes alimentaires observés par les centenaires notamment aux USA. Une importante frange de cette population (30% environ) n'observerait pas les conseils des particiens. Nous apprenons notamment que la supercentenaire américaine Jeralean Talley (morte à 116 ans) raffolait des pieds de cochons (!!!). D'autres dérogeaient également largement aux critères normalement observés pour vivre plus longtemps. Attention toutefois l'article précise qu'il ne s'agit nullement de recommandations à suivre et gageons que nos centenaires et supercentenaires français sont peut-être plus prudents quant à leurs régimes alimentaires et écoutent plus sagement les conseils de leurs docteurs.
Je vous laisse méditer sur l'article en question.
:lien: Article Ouest-France
Je vous laisse méditer sur l'article en question.
:lien: Article Ouest-France
Denis Le Fèvre- Messages : 4814
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Localisation : Fosses 95
Des thérapies sans médicaments
TF1 a récemment diffusé dans son journal de 13h un reportage sur une thérapie bien particulière pour lutter contre l'anxiété chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Cette pratique, originaire des Pays-Bas, consiste à créer un lien entre soignants et patients désorientés.
Si cette méthode ne concerne pour le moment que les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, on peut se demander s'il ne serait pas encore plus efficace de l'étendre à tous.
La vidéo figure dans le lien ci-dessous, avec quelques exemples d'application de cette méthode à la clé :
:lien: docteur-thierry-bautrant.fr
Si cette méthode ne concerne pour le moment que les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, on peut se demander s'il ne serait pas encore plus efficace de l'étendre à tous.
La vidéo figure dans le lien ci-dessous, avec quelques exemples d'application de cette méthode à la clé :
:lien: docteur-thierry-bautrant.fr
Antoine76- Messages : 362
Date d'inscription : 03/09/2013
Aie des enfants et vis plus longtemps !
Selon une vaste étude de l’INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) portant sur 366 040 femmes, le fait d’avoir des enfants favoriserait la longévité.
Le risque de décès pour les femmes ayant allaité, pris la pilule (pour les non ou ex-fumeuses) ou eu leurs règles après 15 ans est d’environ 10 % inférieur par rapport à celles qui respectivement n'ont pas allaité, pas pris de contraceptif oral ou ont eu leurs règles avant 12 ans.
Pour en savoir plus : :lien: Science et avenir
Pas franchement intuitif si l'on regarde la situation des 114+ françaises.
Sur les 12 femmes, 6 n'ont pas eu d'enfant et on ne peut pas dire que les 6 autres aient été particulièrement fécondes avec seulement 8 descendants. L'infécondité* ne semble pas avoir été un obstacle à leur longévité !
* Le taux d’infécondité est la proportion de femmes d’une même génération atteignant la fin de leur période de fécondité sans avoir mis d’enfant au monde. Il était de 25% entre 1900 et 1910.
Le risque de décès pour les femmes ayant allaité, pris la pilule (pour les non ou ex-fumeuses) ou eu leurs règles après 15 ans est d’environ 10 % inférieur par rapport à celles qui respectivement n'ont pas allaité, pas pris de contraceptif oral ou ont eu leurs règles avant 12 ans.
Pour en savoir plus : :lien: Science et avenir
Pas franchement intuitif si l'on regarde la situation des 114+ françaises.
Sur les 12 femmes, 6 n'ont pas eu d'enfant et on ne peut pas dire que les 6 autres aient été particulièrement fécondes avec seulement 8 descendants. L'infécondité* ne semble pas avoir été un obstacle à leur longévité !
* Le taux d’infécondité est la proportion de femmes d’une même génération atteignant la fin de leur période de fécondité sans avoir mis d’enfant au monde. Il était de 25% entre 1900 et 1910.
Arnaud Le Page- Admin
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Arnaud Le Page- Admin
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LONGÉVITÉ ET CORPS HUMAIN
Bonjour a tous,
Voici un article sur la durée de vie maximale, je l'ai trouvé fort intéressant, ça va peut-être en intéresser certains ici :
:lien: 20 minutes.fr
Voici un article sur la durée de vie maximale, je l'ai trouvé fort intéressant, ça va peut-être en intéresser certains ici :
:lien: 20 minutes.fr
Amzer- Messages : 609
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Article
Merci pour l'article, et je reste convaincu que le facteur génétique est en partie une explication a une grande longévité. Quand on voit l'age a leur décès des ascendants de Jeanne Calment, c'est assez impressionnant, cette forte combinaison de longévité chez son père et sa mère. Ont certainement jouer dans sa grande longévité. Je fais beaucoup de recherche sur les familles des centenaires et souvent on retrouve d'autre personne ayant vécu assez longtemps.Centenarian a écrit:Voici un article qui remet les facteurs génétiques sur le devant de la scène pour ce qui est de la longévité animale en général et humaine en particulier. Il est intéressant mais l'entrée en matière du rédacteur est dommageable.
Le GRG n'a aucune crédibilité en ce qui concerne le nombre de supercentenaires dans le monde. Il ne devrait pas communiquer sur ce sujet.
Il est dommage de laisser entendre qu'il n'y a que 79 supercentenaires sur la planète sachant que sur notre petite France, nous en avons déjà 26...
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150910.OBS5599/a-la-recherche-des-genes-de-la-longevite.html
Amzer- Messages : 609
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Combinaison génétique de longévité
Voici un article qui remet les facteurs génétiques sur le devant de la scène pour ce qui est de la longévité animale en général et humaine en particulier. Il est intéressant mais l'entrée en matière du rédacteur est dommageable.
Le GRG n'a aucune crédibilité en ce qui concerne le nombre de supercentenaires dans le monde. Il ne devrait pas communiquer sur ce sujet.
Il est dommage de laisser entendre qu'il n'y a que 79 supercentenaires sur la planète sachant que sur notre petite France, nous en avons déjà 26...
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150910.OBS5599/a-la-recherche-des-genes-de-la-longevite.html
Le GRG n'a aucune crédibilité en ce qui concerne le nombre de supercentenaires dans le monde. Il ne devrait pas communiquer sur ce sujet.
Il est dommage de laisser entendre qu'il n'y a que 79 supercentenaires sur la planète sachant que sur notre petite France, nous en avons déjà 26...
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150910.OBS5599/a-la-recherche-des-genes-de-la-longevite.html
Admin- Admin
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Les causes de décès sont-elles différentes chez les centenaires ?
Publiée dans PLoS Medicine (en anglais), cette étude du King's College à Londres a porté sur les causes de la mort de près de 36 000 personnes ayant 100 ans ou plus au moment de leur décès (entre 2001 et 2010), et a comparé ces causes à celles des décès de personnes entre 80 et 99 ans.
A la question posée ici, cette grande étude britannique répond clairement par l'affirmative.
Les centenaires décèdent plus fréquemment de pneumonie ou de fragilité liée au vieillissement et moins souvent de cancer ou de maladie cardiaque ischémique que les octogénaires, montre une grande étude britannique.
Il est dommage que les résultats publiés de cette étude ne soient que partiels.
A la question posée ici, cette grande étude britannique répond clairement par l'affirmative.
cancer | cardio-vasculaire | AVC | pneumonie | cause organique indéterminée | |
80-99 ans | 25% | 20% | 17% | 6% | ? |
100 ans et + | 4,4 % | 8,6% | 9% | 20% | 28% |
Il est dommage que les résultats publiés de cette étude ne soient que partiels.
Dernière édition par Arnaud56 le Mer 31 Déc 2014 - 10:37, édité 2 fois
Arnaud Le Page- Admin
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Film catastrophe
Arnaud56 a écrit:D'ailleurs, heureusement que la mort a encore de beaux jours devant elle ! Si tel n'était pas le cas, les conséquences démographiques seraient probablement fatales à la civilisation humaine. La Terre serait vite surpeuplée et ne pourrait plus subvenir aux besoins humains.
Un bon sujet pour un film catastrophe !
Oui, ce serait un véritable désastre ! La Terre épuise déjà ses ressources renouvelables annuelles en moins de 9 mois, alors je n'ose imaginer l'étendue de la catastrophe si nous vivions 1000 ans ou plus...
Mais je suis sûr qu'en cherchant bien, on pourrait trouver plus d'un film catastrophe qui traitent déjà de ce sujet. ;)
Cyril Depoudent- Admin
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La mort reculera mais restera
Cyril_GRG a écrit:Eh bien là, pour le coup, il va falloir trouver vraiment très rapidement un "remède" à la mort, sans quoi la prédiction du docteur Alexandre va vite pouvoir être réfutée... Pire, elle pourra l'être de son vivant, et il l'aura l'air ridicule.
Merci Cyril pour cet avis très clair accompagné d'arguments convaincants.
Je précise que je partage cette opinion que je n'ai pas voulu exprimer dans mon annonce initiale curieux de lire les réactions que cet article stupéfiant pourraient déclencher. Je crois que la techno-médecine augmentera l'espérance de vie mais certainement pas dans les proportions hallucinantes décrites par le Dr Alexandre.
D'ailleurs, heureusement que la mort a encore de beaux jours devant elle ! Si tel n'était pas le cas, les conséquences démographiques seraient probablement fatales à la civilisation humaine. La Terre serait vite surpeuplée et ne pourrait plus subvenir aux besoins humains.
Un bon sujet pour un film catastrophe !
Arnaud Le Page- Admin
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La mort de la mort... ou pas !
Arnaud56 a écrit:A en croire le neuro-biologiste Laurent Alexandre, également président de l'entreprise DNA Vision, spécialiste du séquençage de l'ADN, la mort ne sera un jour plus une fin en soi et ce pourrait même à l'extrême limite être la fin de la mort !
Alors, bien sûr, cela peut prêter à rire... mais lisez donc cet article paru dans une publication de mutuelle de santé.
Oui, c'est la mutuelle de mon épouse... Quand j'ai lu cet article en septembre, j'ai cru m'étrangler ! Attention, je ne dis pas que l'idée générale développée par le docteur Alexandre est hors de propos, mais il va un peu vite en besogne : "la première personne qui vivra 1000 ans est peut-être déjà née" n'est qu'une phrase-choc pour promouvoir son bouquin, rien de plus !
Ce sont les deux paragraphes traitant de l'impact des révolutions de la "technomédecine" sur notre espérance de vie qui, à mon sens, font perdre toute sa crédibilité à l'article. De deux choses l'une, soit c'est la journaliste qui a retranscrit n'importe quoi (auquel cas le docteur doit lui en vouloir... à mort), soit ce cher docteur Alexandre n'a jamais entendu parler de mathématiques élémentaires !
Le premier paragraphe commence ainsi : "Elle [l'espérance de vie] a déjà plus que triplé : elle est passée de 25 ans en 1750 à plus de 80 ans aujourd'hui et elle croît maintenant de 3 mois par an. Ainsi, lorsque nous vieillissons d'une année, nous ne nous rapprochons de notre mort que de 9 mois." Oui, c'est vrai. En moyenne seulement, mais c'est vrai. Tant que l'on n'en tire pas de conclusions hâtives, je n'ai rien à redire à ça.
Malheureusement, la phrase suivante arrive comme un cheveu sur la soupe... ou une bouse de vache dans un verre de lait : "Il est probable que l'espérance de vie doublera, au minimum, au cours de ce siècle." Ceci signifie -littéralement- que l'espérance de vie à la naissance des bébés nés en 2100 sera probablement supérieure à 160 ans. Ce qui équivaut à dire, par la définition même de l'espérance de vie, que les personnes qui décèderont en l'an 2100 auront (probablement) en moyenne plus de 160 ans ! Par conséquent, ces gens dont le trépas aura lieu en 2100 seront (probablement) nés en moyenne avant 1940 !
Eh bien là, pour le coup, il va falloir trouver vraiment très rapidement un "remède" à la mort, sans quoi la prédiction du docteur Alexandre va vite pouvoir être réfutée... Pire, elle pourra l'être de son vivant, et il l'aura l'air ridicule.
Vous vous rendez compte : si le docteur Alexandre avait raison, à moins d'une grosse malchance personnelle, en 2100, j'aurais 117 ans et je ferais encore partie des plus jeunes seniors. En effet, j'aurais moins des trois quarts de l'âge moyen de décès, soit l'équivalent actuel d'un français de 60 ans !
Mathématiquement vôtre,
Cyril
Cyril Depoudent- Admin
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Influence génétique
Petite remarque personnelle.
Ce n'est pas l'absence de gène spécifique de la longévité qui permet de conclure que le patrimoine génétique ne joue pas de rôle dans la durée de la vie.
C'est pourtant ce que j'ai entendu sur RMC ce matin... Nous savons que les gènes déterminent certaines fragilités ou prédispositions à des maladies qui auront forcément une répercussion sur la longévité de la personne.
Cet article est mal tourné et demande vraiment une lecture attentive. En définitive, ils ne sont que 17 à avoir pris part à cette étude. C'est tout de même un échantillon réduit.
Ce n'est pas l'absence de gène spécifique de la longévité qui permet de conclure que le patrimoine génétique ne joue pas de rôle dans la durée de la vie.
C'est pourtant ce que j'ai entendu sur RMC ce matin... Nous savons que les gènes déterminent certaines fragilités ou prédispositions à des maladies qui auront forcément une répercussion sur la longévité de la personne.
Cet article est mal tourné et demande vraiment une lecture attentive. En définitive, ils ne sont que 17 à avoir pris part à cette étude. C'est tout de même un échantillon réduit.
Admin- Admin
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Supercentenaires américains
Rien que dans les tables E et EE du GRG figurent 41 supercentenaires résidant aux Etats-Unis, sans compter tous ceux qui restent en attente. Mais 22 d'entre eux ont participé à cette étude scientifique. Attention aux confusions. ;)
Cela dit, j'aimerais bien connaître les noms de ces participants. Peut-être parmi eux y'a-t-il des supercentenaires français.
Cela dit, j'aimerais bien connaître les noms de ces participants. Peut-être parmi eux y'a-t-il des supercentenaires français.
Guillaume Legris- Messages : 735
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Le gène du centenaire n'a pas été découvert
Voici un article intéressant, on y apprend qu'il y aurait 22 personnes de plus de 110 ans aux Etats-Unis.
http://www.ouest-france.fr/sciences-le-gene-du-centenaire-na-pas-ete-decouvert-2969903
http://www.ouest-france.fr/sciences-le-gene-du-centenaire-na-pas-ete-decouvert-2969903
Amzer- Messages : 609
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La mort de la mort
A en croire le neuro-biologiste Laurent Alexandre, également président de l'entreprise DNA Vision, spécialiste du séquençage de l'ADN, la mort ne sera un jour plus une fin en soi et ce pourrait même à l'extrême limite être la fin de la mort !
Alors, bien sûr, cela peut prêter à rire... mais lisez donc cet article paru dans une publication de mutuelle de santé.
LA MORT DE LA MORT
Alors, bien sûr, cela peut prêter à rire... mais lisez donc cet article paru dans une publication de mutuelle de santé.
LA MORT DE LA MORT
Arnaud Le Page- Admin
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Amalgame entre espérance de vie et longévité maximale
N'oublions pas qu'il y a l'étude et il y a la compréhension journalistique qui en découle. Titrer que l'espérance de vie n'augmente plus , c'est contredire les données démographiques chiffrées qui nous sont données. Factuellement, l'espérance de vie continue d'augmenter et le nombre de centenaires s'est encore accru. De constater l'ancienneté du record de Jeanne Calment et de son équipe des années 90 n'est pas non plus un argument irréfutable. La probabilité d'atteindre un tel âge est infime. Avec 50 % de chance de survie depuis ses 107 ans, elle fut avec Sarah Knauss en quelque sorte la gagnante de l'euro-millions. Pardonnez-moi cette métaphore un peu crue...
Les auteurs admettent d'ailleurs que la portée de leur étude se trouve amoindrie par un échantillon trop faible de cas. Car, après tout, les méga-supercentenaires ne sont pas obligatoirement nés dans un pays muni d'un état civil rigoureux !
Je partage l'optimisme raisonnable de LC-Barti sur les nouveaux records à venir. :D
Les auteurs admettent d'ailleurs que la portée de leur étude se trouve amoindrie par un échantillon trop faible de cas. Car, après tout, les méga-supercentenaires ne sont pas obligatoirement nés dans un pays muni d'un état civil rigoureux !
Je partage l'optimisme raisonnable de LC-Barti sur les nouveaux records à venir. :D
Arnaud Le Page- Admin
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Je suis sceptique quant à cette longévité limitée
J'ai lu un article de ce genre qui commentait également cette étude lors de sa parution il y a quelques jours. Statistiquement il est vrai que la fin des années 1990 a été très riche en records de longévité, que ce soit pour madame Calment que pour d'autres supercentenaires remarquables comme Marie-Louise Meilleur ou Sarah Knauss. Les quatre personnes vérifiées ayant vécu le plus longtemps au monde sont décédées entre 1993 et 1999, un pic qui ne cesse de m'étonner.
Je trouve que les auteurs de ces articles se hâtent bien trop au niveau de leurs conclusions. Justement, 2014 devrait être le commencement d'une ère de reproduction des records des années 1990. En ce moment-même de nombreux records sont battus dans le domaine des supercentenaires, par exemple le nombre de personnes vérifiées en vie ayant plus de 112 ans (d'après ce que j'ai vu sur le 110 club), le top 10 des personnes les plus vieilles au monde qui ne cesse de rester un maximum stable depuis le décès de Grace Jones en fin 2013, sans oublier que Misao Okawa notre doyenne mondiale va battre le record de longévité en Asie dans deux jours.
Je pense que nous ne pouvons qu'espérer le meilleur pour nos supercentenaires, que ce soit mondiaux ou français, pour les années à venir. Côté France, je mise très fort sur cette génération 1903 plus que surprenante. :D
Ah, et pour en revenir au record de Jeanne Calment resté imbattable, j'aimerais rappeler que le record de longévité de l'américaine Delina Filkins est resté officiellement imbattu pendant 54 ans, et que son âge de 113 ans et 7 mois en 1928 se détachait grandement des autres records de longévité à l'époque, un peu comme celui de madame Calment aujourd'hui.
Je trouve que les auteurs de ces articles se hâtent bien trop au niveau de leurs conclusions. Justement, 2014 devrait être le commencement d'une ère de reproduction des records des années 1990. En ce moment-même de nombreux records sont battus dans le domaine des supercentenaires, par exemple le nombre de personnes vérifiées en vie ayant plus de 112 ans (d'après ce que j'ai vu sur le 110 club), le top 10 des personnes les plus vieilles au monde qui ne cesse de rester un maximum stable depuis le décès de Grace Jones en fin 2013, sans oublier que Misao Okawa notre doyenne mondiale va battre le record de longévité en Asie dans deux jours.
Je pense que nous ne pouvons qu'espérer le meilleur pour nos supercentenaires, que ce soit mondiaux ou français, pour les années à venir. Côté France, je mise très fort sur cette génération 1903 plus que surprenante. :D
Ah, et pour en revenir au record de Jeanne Calment resté imbattable, j'aimerais rappeler que le record de longévité de l'américaine Delina Filkins est resté officiellement imbattu pendant 54 ans, et que son âge de 113 ans et 7 mois en 1928 se détachait grandement des autres records de longévité à l'époque, un peu comme celui de madame Calment aujourd'hui.
Guillaume Legris- Messages : 735
Date d'inscription : 11/08/2014
Age : 27
Localisation : 51
Article sur l'espérance de vie
Article intéressant, comme le dit le journaliste à la fin de son article, il est vrai que personne n'a réussi a égaler l'âge de Jeanne Calment, surtout que les supercentenaires sont de plus en plus nombreux, et que la médecine s'est encore améliorée depuis Jeanne Calment, pourrait laisser penser qu'il est plus facile aujourd'hui d'avoir au moins une personne qui puisse aller jusqu'à 120 ans et plus.
http://www.pratique.fr/actu/esperance-vie-bout-souffle-99625.html
http://www.pratique.fr/actu/esperance-vie-bout-souffle-99625.html
Amzer- Messages : 609
Date d'inscription : 15/02/2014
Age : 47
Localisation : Rennes
Limite biologique de la longévité ?
Cent vingt ans ou plus? Est-ce à dire que le record de longévité (légalement prouvé) – 122 ans – tenu par la doyenne de l’humanité, la Française Jeanne Calment, ne sera pas battu? Difficile à dire, car rien n’indique que l’espèce humaine ait, intrinsèquement, une durée de vie maximum qui ne pourra pas être dépassée. Et encore moins, comme on l’entend souvent, que cette limite est fixée à 120 ans et des poussières. «C’est faux, affirme le biologiste genevois. On n’en sait rien.» Quant à prédire ce qu’il faut faire pour repousser l’échéance fatale, c’est une autre histoire. Les scientifiques ont pourtant multiplié les études sur les centenaires – notamment ceux d’Okinawa, archipel au large du Japon qui en compte beaucoup plus qu’ailleurs. Ils ont eu beau analyser les gènes et examiner le mode de vie de ces personnes du cinquième âge, ils n’ont pas réussi à trouver le génome idéal, ni le régime miracle. Une chose est sûre, la génétique est pour quelque chose dans la longévité, « mais elle n’en détermine qu’un quart environ », note Karl-Heinz Krause. Le facteur déterminant semble plutôt être l’environnement et le mode de vie, « qui est important dans la phase précoce de notre existence – 5 à 10% – mais qui l’est encore plus à l’âge adulte – environ 60% ». A cela s’ajoute un dernier élément: le hasard, « la roulette de la vie » comme l’écrit le professeur de gériatrie Athanase Benetos dans L’ABCdaire du futur centenaire (Robert Laffont).
Pour vivre plus longtemps et garder la forme au cours des ans, inutile de compter sur les progrès de la médecine, selon le chercheur genevois. Lequel n’hésite d’ailleurs pas à affirmer que, si l’espérance de vie a considérablement augmenté dans les pays développés depuis 1840, « la science n’y est pas pour grand chose. »
Le vieillissement est lié à l’usure des tissus et des organes, ainsi qu’aux atteintes que le temps produit sur notre ADN. « La seule stratégie possible pour augmenter la longévité, selon le biologiste de l’Unige, serait de diminuer les dégâts et de stimuler les mécanismes naturels de réparation. Mais ne me demandez pas comment faire; je ne sais pas. »
En attendant de trouver, mieux vaut se consacrer à « des choses beaucoup plus simples », conseille Bernard Thorens. Il plaide notamment pour des études visant à mieux comprendre comment les nutriments régulent les processus qui se déroulent à l’intérieur des cellules et de leurs « usines énergétiques » (les mitochondries).
Il préconise encore de se pencher sur le rôle de l’exercice physique. Car celui-ci « ne sert pas seulement à éliminer les produits toxiques générés par un excès de nutriments et qui font vieillir la cellule. Il active aussi toute une série de mécanismes qui ont un effet protecteur sur la cellule. »
« Il faut ajouter de la vie aux jours, et non pas des jours à la vie. »
Nos interlocuteurs citent volontiers cette maxime attribuée à l’ingénieur en informatique américain Sangamithra Gangarapu.
« Notre tâche, en tant que scientifiques, n’est pas de prolonger la durée de vie d’un être humain, mais de nous assurer que la qualité de cette vie soit la meilleure possible », souligne Karl-Heinz Krause.
A ses collègues, car il y en a, qui s’escriment à repousser toujours plus loin les limites de la longévité il rétorque: « D’un point de vue éthique, ce n’est pas souhaitable et d’un point de vue technique, actuellement, ce n’est pas faisable. »
Karl-Heinz Krause, professeur à l’Unige
Admin- Admin
- Messages : 261
Date d'inscription : 12/08/2013
LONGÉVITÉ ET CORPS HUMAIN
Dans les pays industrialisés, le nombre des centenaires augmente environ 8 fois plus vite que la population mondiale ? Ces grands vieillards se maintiennent fréquemment en bonne santé apparente jusqu’à leur décès, ce qui laisse penser que les centenaires meurent en bonne santé, en raison simplement de leur grand âge. Les rares données jusque-là disponibles sur l’identification par autopsie des causes de décès chez des personnes de cet âge concernaient essentiellement des patients hospitalisés. Aussi une équipe de l’université de Vienne a-t-elle tiré profit du nombre important d’autopsies pratiquées au sein de leur Institut Médico-légal pour extraire les données concernant les centenaires morts de cause naturelle en dehors de l’hôpital.A partir d’une série de 42 398 autopsies effectuées sur une période 18 ans, les données de 40 centenaires (11 hommes et 29 femmes), décédés à leur domicile et âgés de 100 à 108 ans ont été analysées. Au cours de cette période le registre des décès viennois mentionnait un total de 842 centenaires. Le rapport d’autopsie ainsi que l’histoire médicale de chacun des sujets ont été examinés. Les sujets autopsiés étaient tous décédés à leur domicile, de façon soudaine entre 7 et 9 heures le matin pour la plupart d’entre eux.
Chez 18% des hommes et 38% des femmes, l’indice de masse corporelle (IMC) était au dessus des valeurs normales alors que 36% des hommes et 21% des femmes avaient un IMC en dessous de 20 et 19 kg/m2, respectivement. Soixante pour cent des sujets décédés étaient considérés par leur entourage ou leur médecin comme étant en bonne santé au moment de leur décès. Néanmoins, 58% d’entre eux avaient des antécédents d’insuffisance cardiaque, d’angor ou d’infarctus du myocarde ou s’étaient fait implanter un pacemaker cardiaque. Par ailleurs, 23% étaient hypertendus, 10% étaient diabétiques, 10% avaient une affection respiratoire et 5% des troubles gastro-intestinaux. Des troubles neurologiques de type Alzheimer, maladie de Parkinson ou accident vasculaire cérébral, étaient présents chez 43% des sujets examinés.
L’autopsie a révélé qu’une cause cardiovasculaire était à l’origine du décès dans 68% des cas, les infarctus du myocarde en étant le principal responsable. Les pathologies respiratoires représentaient 25% des cas, les perforations d’ulcère gastrique 5% et une hémorragie cérébrale seulement 2%. L’autopsie a par ailleurs révélé une fréquence élevée de sténoses coronariennes avec la présence de plaques d’athérosclérose calcifiées chez 88% des sujets décédés de cause cardiovasculaire. De plus chez 80% des personnes, une calcification des valvules aortiques était également observée et tous les sujets avaient une sclérose aortique étendue. Par ailleurs une atrophie sénile du cerveau et du foie était présente chez tous les patients décédés.
Cette étude montre ainsi que 100% des centenaires décèdent en raison de défaillances organiques bien identifiables en dépit du nombre élevé de sujets qui étaient considérés comme étant en bonne santé juste avant leur mort. Si l’on en juge par ces résultats d’autopsie, les centenaires ne meurent donc pas simplement en raison de leur grand âge.
Hamon - Successful Aging, Boulogne-Billancourt
Dernière édition par Arno le Jeu 15 Fév 2018 - 13:53, édité 2 fois
Arnaud Le Page- Admin
- Messages : 4337
Date d'inscription : 20/10/2013
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