H1- LA VIE DE JEANNE CALMENT (1875-1997)
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LGCF : Les Grands Centenaires Français :: DISCUSSIONS SUR LES CENTENAIRES FRANÇAIS DE TOUTES ÉPOQUES :: H- LA VIE DE JEANNE CALMENT
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JT France 2 - Annonce décès
Vous trouverez ci-dessous le JT de France 2 annonçant le décès de Jeanne Calment, plusieurs passages intéressants et notamment une interview à propos de Van Gogh qui n'était pas listée,
On peut voir la pression médiatique sur Jeanne Calment dans ses dernières années, avec une maquilleuse ...
On peut voir la pression médiatique sur Jeanne Calment dans ses dernières années, avec une maquilleuse ...
Sylsyl- Messages : 245
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Daniel Lejay, Cyril Depoudent et Arnaud Le Page aiment ce message
Croisée des chemins entre la famille Calment et Van Gogh
Episode 3 / 3
Jeanne Calment a déclaré dans un entretien enregistré qu'elle n'avait vu Van Gogh qu'une seule fois.
C'est curieusement cette improbable rencontre qui a fait rentrer notre Arlésienne dans la lumière médiatique. Elle a su en jouer habilement et capter durablement l'attention des journalistes par des prestations hautes en couleurs.
J'ai retranscrit mot pour mot deux extraits d'entretiens ou cette rencontre avait été évoquée par la supercentenaire.
Il ne s'agira pas ici d'entrer dans l'analyse mais juste de rapporter le discours. Un autre sujet est consacré au débat.
Entretien de 1987 :
On dit que vous avez connu Van Gogh, c’est vrai ?
Oui, très bien ! On me l’a présenté. Le temps de la présentation. Il était laid comme un pou. Un caractère de chien. Comme nous avions un magasin de nouveautés, nous avions des toiles, un rayon de toiles. Il venait chercher des toiles pour les tableaux. Alors, il était difficile. Alors, selon le tableau qu’il voulait faire, il fallait une toile comme ceci ou comme cela. Il y a des grains de toile. Alors, il choisissait mais il fallait avoir de la patience. Mon mari qui était d’une patience d’ange. Et les employés, quand ils le voyaient venir, ils s’en allaient. Parce qu’il les rabrouait alors c’était le patron qui le servait. Il n’est pas resté longtemps ; il est devenu fou !
Entretien de 1994 avec le Dr Victor(in) Lèbre, son médecin traitant
Vous avez connu Van Gogh ?
Oui.
Racontez-nous comment vous l’avez connu.
Je l’ai connu à la fin de ses jours, tout à fait à la fin. Il était laid, il était brûlé par l’alcool.
Où est-ce que vous l’avez connu ?
Il venait au magasin. Il peignait encore un peu. Il venait chercher des toiles. Alors, mon mari lui servait des toiles pour peindre.
Et c’est Van Gogh qui les choisissait ?
Ah oui, il les touchait. C’est pas mon mari ! Mon mari, il n’y entendait rien. C’est lui qui les choisissait, il les palpait… Mais les derniers temps, c’était plus ça…
A l’époque, il était connu Van Gogh en ville ?
Oui. Il fréquentait les maisons de tolérance. Pas pour les femmes comme pour les maitresses qu’il payait trop cher. Il donnait de l’argent pour boire.
Ainsi s'achève l'évocation de cette rencontre insolite entre Jeanne Calment et Vincent Van Gogh. Cette rencontre avec un peintre confirmé aurait pu susciter beaucoup d'intérêt car la peinture était l'une des activités favorites de Jeanne.
Jeanne Calment a déclaré dans un entretien enregistré qu'elle n'avait vu Van Gogh qu'une seule fois.
C'est curieusement cette improbable rencontre qui a fait rentrer notre Arlésienne dans la lumière médiatique. Elle a su en jouer habilement et capter durablement l'attention des journalistes par des prestations hautes en couleurs.
J'ai retranscrit mot pour mot deux extraits d'entretiens ou cette rencontre avait été évoquée par la supercentenaire.
Il ne s'agira pas ici d'entrer dans l'analyse mais juste de rapporter le discours. Un autre sujet est consacré au débat.
Entretien de 1987 :
On dit que vous avez connu Van Gogh, c’est vrai ?
Oui, très bien ! On me l’a présenté. Le temps de la présentation. Il était laid comme un pou. Un caractère de chien. Comme nous avions un magasin de nouveautés, nous avions des toiles, un rayon de toiles. Il venait chercher des toiles pour les tableaux. Alors, il était difficile. Alors, selon le tableau qu’il voulait faire, il fallait une toile comme ceci ou comme cela. Il y a des grains de toile. Alors, il choisissait mais il fallait avoir de la patience. Mon mari qui était d’une patience d’ange. Et les employés, quand ils le voyaient venir, ils s’en allaient. Parce qu’il les rabrouait alors c’était le patron qui le servait. Il n’est pas resté longtemps ; il est devenu fou !
Entretien de 1994 avec le Dr Victor(in) Lèbre, son médecin traitant
Vous avez connu Van Gogh ?
Oui.
Racontez-nous comment vous l’avez connu.
Je l’ai connu à la fin de ses jours, tout à fait à la fin. Il était laid, il était brûlé par l’alcool.
Où est-ce que vous l’avez connu ?
Il venait au magasin. Il peignait encore un peu. Il venait chercher des toiles. Alors, mon mari lui servait des toiles pour peindre.
Et c’est Van Gogh qui les choisissait ?
Ah oui, il les touchait. C’est pas mon mari ! Mon mari, il n’y entendait rien. C’est lui qui les choisissait, il les palpait… Mais les derniers temps, c’était plus ça…
A l’époque, il était connu Van Gogh en ville ?
Oui. Il fréquentait les maisons de tolérance. Pas pour les femmes comme pour les maitresses qu’il payait trop cher. Il donnait de l’argent pour boire.
Ainsi s'achève l'évocation de cette rencontre insolite entre Jeanne Calment et Vincent Van Gogh. Cette rencontre avec un peintre confirmé aurait pu susciter beaucoup d'intérêt car la peinture était l'une des activités favorites de Jeanne.
Arnaud Le Page- Admin
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Croisée des chemins entre la famille Calment et Van Gogh
Episode 2/3
Lorsque l'on dit que Fernand Calment avait repris le business familial à la mort de son père en 1886, il faut se rappeler qu'il n'avait alors même pas 18 ans et il n'allait assumer pleinement son rôle de patron que plusieurs années après. La transition fut assurée par sa mère, Marie Félix.
On peut donc affirmer qu'au début de l'année 1888, il ne dirigeait pas encore le grand magasin de nouveautés.
On peut imaginer sans peine qu'un peintre tel que Van Gogh se rendit à la maison Calment en passant par les quais en quête d'une scène enchanteresse pour un tableau. Il fallait compter à peu près un quart d'heure de marche en prenant son temps. Le magasin vendait effectivement des toiles et des pinceaux mais n'étant pas spécialisé, ils n'étaient certainement pas de la qualité recherchée par le Hollandais. C'est la raison pour laquelle le choix des articles se faisait attendre : éternel insatisfait, il tentait sous ses doigts experts d'évaluer le grain des toiles et la réactivité des poils du pinceau.
Derrière lui, une adolescente de treize ans tout juste le regardait avec un air mêlant l'étonnement et le mépris. Elle se sentait un peu chez elle dans ce grand magasin familial. Habitant tout près, elle aimait venir flâner dans les innombrables rayonnages du magasin de nouveautés. Elle ne savait pas encore qu'elle allait y rencontrer l'amour de sa vie.
Nous savons que Van Gogh vint régulièrement se fournir pendant le premier mois de sa présence à Arles mais, insatisfait de la qualité, il réactiva bien vite ses contacts parisiens pour se faire livrer du matériel digne de ce nom. Néanmoins, il repassait épisodiquement lorsque son stock s'était épuisé avant la livraison suivante.
À SUIVRE...
Lorsque l'on dit que Fernand Calment avait repris le business familial à la mort de son père en 1886, il faut se rappeler qu'il n'avait alors même pas 18 ans et il n'allait assumer pleinement son rôle de patron que plusieurs années après. La transition fut assurée par sa mère, Marie Félix.
On peut donc affirmer qu'au début de l'année 1888, il ne dirigeait pas encore le grand magasin de nouveautés.
On peut imaginer sans peine qu'un peintre tel que Van Gogh se rendit à la maison Calment en passant par les quais en quête d'une scène enchanteresse pour un tableau. Il fallait compter à peu près un quart d'heure de marche en prenant son temps. Le magasin vendait effectivement des toiles et des pinceaux mais n'étant pas spécialisé, ils n'étaient certainement pas de la qualité recherchée par le Hollandais. C'est la raison pour laquelle le choix des articles se faisait attendre : éternel insatisfait, il tentait sous ses doigts experts d'évaluer le grain des toiles et la réactivité des poils du pinceau.
Derrière lui, une adolescente de treize ans tout juste le regardait avec un air mêlant l'étonnement et le mépris. Elle se sentait un peu chez elle dans ce grand magasin familial. Habitant tout près, elle aimait venir flâner dans les innombrables rayonnages du magasin de nouveautés. Elle ne savait pas encore qu'elle allait y rencontrer l'amour de sa vie.
Nous savons que Van Gogh vint régulièrement se fournir pendant le premier mois de sa présence à Arles mais, insatisfait de la qualité, il réactiva bien vite ses contacts parisiens pour se faire livrer du matériel digne de ce nom. Néanmoins, il repassait épisodiquement lorsque son stock s'était épuisé avant la livraison suivante.
À SUIVRE...
Arnaud Le Page- Admin
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Croisée des chemins entre la famille Calment et Van Gogh
Épisode 1/3
Vincent Van Gogh a mis un terme à son existence en 1890. Il avait 37 ans. Sa carrière de peintre s’est limitée à la dernière décennie de sa trop courte vie. Seuls les vrais connaisseurs ont apprécié ses toiles de son vivant et sa renommée était alors confidentielle. Il faudra attendre les années trente du siècle suivant pour que la peinture du natif hollandais prenne véritablement la lumière.
Ce n’était donc aucunement une étoile de la peinture qui descendit du train en gare d’Arles le 20 février 1888 à midi. L’homme, en très mauvaise santé, venait chercher dans la cité arlésienne un nouvel élan, une nouvelle inspiration sous la lumière du Midi et sans doute aussi une bouée de sauvetage. En effet, l’hiver parisien avait été terrible pour lui : pas un sou en poche, tant de privations et tant d’absinthe aussi…
Ce jour-là, Vincent découvrit un paysage enneigé, fait météorologique tout à fait exceptionnel dont Vincent ne s’inquièta pas outre mesure. Il posa ses valises à la pension Carrel au numéro 30 de la rue de la Cavalerie.
Dès le surlendemain de son arrivée, il éprouva l’envie de se mettre au travail. Il lui fallait des couleurs et des toiles pour se mettre à l’ouvrage. Lors de ses marches urbaines, il avait repéré un grand magasin qui lui semblait bien achalandé. Certes, il s’agissait principalement de tissus mais il y avait plein d’autres articles ; il espèrait donc y trouver son bonheur.
Il s’agissait du « grand magasin de nouveautés » à l’imposante façade tenu par le très jeune Fernand Calment. Suite au décès prématuré et inattendu de son père Jacques en 1886, il aurait même interrompu ses études pour reprendre urgemment l’affaire familiale. Cette « réclame » parue dans la presse montre d’ailleurs que l’entreprise commerciale restait au nom du père.
A SUIVRE...
Vincent Van Gogh a mis un terme à son existence en 1890. Il avait 37 ans. Sa carrière de peintre s’est limitée à la dernière décennie de sa trop courte vie. Seuls les vrais connaisseurs ont apprécié ses toiles de son vivant et sa renommée était alors confidentielle. Il faudra attendre les années trente du siècle suivant pour que la peinture du natif hollandais prenne véritablement la lumière.
Ce n’était donc aucunement une étoile de la peinture qui descendit du train en gare d’Arles le 20 février 1888 à midi. L’homme, en très mauvaise santé, venait chercher dans la cité arlésienne un nouvel élan, une nouvelle inspiration sous la lumière du Midi et sans doute aussi une bouée de sauvetage. En effet, l’hiver parisien avait été terrible pour lui : pas un sou en poche, tant de privations et tant d’absinthe aussi…
Ce jour-là, Vincent découvrit un paysage enneigé, fait météorologique tout à fait exceptionnel dont Vincent ne s’inquièta pas outre mesure. Il posa ses valises à la pension Carrel au numéro 30 de la rue de la Cavalerie.
Dès le surlendemain de son arrivée, il éprouva l’envie de se mettre au travail. Il lui fallait des couleurs et des toiles pour se mettre à l’ouvrage. Lors de ses marches urbaines, il avait repéré un grand magasin qui lui semblait bien achalandé. Certes, il s’agissait principalement de tissus mais il y avait plein d’autres articles ; il espèrait donc y trouver son bonheur.
Il s’agissait du « grand magasin de nouveautés » à l’imposante façade tenu par le très jeune Fernand Calment. Suite au décès prématuré et inattendu de son père Jacques en 1886, il aurait même interrompu ses études pour reprendre urgemment l’affaire familiale. Cette « réclame » parue dans la presse montre d’ailleurs que l’entreprise commerciale restait au nom du père.
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Arnaud Le Page- Admin
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Maitresse du temps
"Maîtresse du temps" est une production musicale réalisée en 1996 utilisant des enregistrements de Jeanne Calment alors qu'elle avait 121 ans. Il comporte trois titres distincts : "La farandole", "Transcalment" et "HistoryCalment".
Cet article est très orienté sur mon opinion très négative de cette forfaiture. Il peut certainement être relaté d'une manière beaucoup plus positive. Si l'un de vous veut présenter cette "aventure" musicale avec un ton bienveillant, il peut présenter sa version des faits.
Voici d'abord la pochette du disque :
Et voici maintenant une vidéo de la chaine Youtube "Flonflon" qui correspond bien aux propos que j'aurais tenus. J'ai coupé les 5 premières minutes pour préserver votre sensibilité acoustique !
Cet article est très orienté sur mon opinion très négative de cette forfaiture. Il peut certainement être relaté d'une manière beaucoup plus positive. Si l'un de vous veut présenter cette "aventure" musicale avec un ton bienveillant, il peut présenter sa version des faits.
Voici d'abord la pochette du disque :
Et voici maintenant une vidéo de la chaine Youtube "Flonflon" qui correspond bien aux propos que j'aurais tenus. J'ai coupé les 5 premières minutes pour préserver votre sensibilité acoustique !
Dernière édition par Arno le Mer 28 Déc 2022 - 18:54, édité 1 fois
Arnaud Le Page- Admin
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21 février 1975 : le siècle d'existence
Un petit verre de porto, un gâteau au chocolat, une première cigarette avant une seconde quand viendra le soir, quelques amis : il ne lui faut rien de plus pour être heureuse ! Jeanne est choyée, admirée pour sa vivacité et sa remarquable santé.
Dans la ville, elle est déjà une star. "Mais quel âge a donc Jeanne Calment ?" s'interrogent inmanquablement les Arlésiens lorsqu'ils la croisent. Impériale sur sa vieille bicyclette, tonitruante à pied, parfois surprise à dévaler à toute allure les marches de l'escalier de Saint-Trophime.
Cette année, son âge est officiel et connu de tous. Jeanne vient d'entrer dans le clan du millier de centenaires français. Elle vient de dépasser de 25 ans l'espérance de vie d'une femme de son pays !
Dans la ville, elle est déjà une star. "Mais quel âge a donc Jeanne Calment ?" s'interrogent inmanquablement les Arlésiens lorsqu'ils la croisent. Impériale sur sa vieille bicyclette, tonitruante à pied, parfois surprise à dévaler à toute allure les marches de l'escalier de Saint-Trophime.
Cette année, son âge est officiel et connu de tous. Jeanne vient d'entrer dans le clan du millier de centenaires français. Elle vient de dépasser de 25 ans l'espérance de vie d'une femme de son pays !
Arnaud Le Page- Admin
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Mme Calment et les Amis du Vieil Arles
"Les Amis du Vieil Arles" est le nom d'une association de défense et de valorisation du patrimoine arlésien fondée en 1903.
Cette organisation plus que centenaire aujourd'hui eût dans la liste de ses adhérents une certaine Jeanne Calment plus que centenaire également.
Ci-après, la dernière lettre reçue par le président de l'association en 1987 qu'elle fit écrire sous la dictée en raison de sa vue déclinante.
Cette organisation plus que centenaire aujourd'hui eût dans la liste de ses adhérents une certaine Jeanne Calment plus que centenaire également.
Ci-après, la dernière lettre reçue par le président de l'association en 1987 qu'elle fit écrire sous la dictée en raison de sa vue déclinante.
Arnaud Le Page- Admin
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Jamais Jeanne Calment n'avait vu de personne aussi âgée !
Le 16 janvier 1993, Jeanne Calment (1875) et Emile Laurent (1885) se sont rencontrés à la Maison du Lac d’Arles.
Une rencontre totalement improbable.... mais avant de parler de l’événement proprement dit, quelques mots de présentation sur le grand centenaire moins connu que son illustre aînée.
Emile Laurent est né le 10 juillet 1885 à Lièpvre, au coeur d’une vallée des Vosges alsaciennes. Emile a consacré la majeure partie de sa vie professionnelle à vérifier la qualité des tabacs produits par la SEITA. Il a d’ailleurs fumé la pipe jusqu’à ses 102 ans. Il aura passé les quinze dernières années de sa longue vie au foyer de Bartischgut à Strasbourg. Il y est décédé le 14 décembre 1994 à l’âge extraordinaire de 109 ans et 338 jours. C’est à partir de sa rencontre avec Jeanne Calment que M. Laurent a commencé à disposer d’une certaine notoriété.
Emile Laurent vient de célébrer ses 108 ans et a répondu favorablement à la sollicitation de Paris-Match. L’idée est d’organiser une rencontre avec la doyenne nationale Jeanne Calment. Afin de rendre le voyage supportable pour une personne aussi âgée, le quotidien n’a pas lésiné sur les moyens et affrète carrément un hélicoptère.
La ligne éditoriale sensationnaliste de Paris-match est tout aussi connue que son slogan publicitaire : “Le poids des mots, le choc des photos”. On ne dérogera pas à cette stratégie cette fois encore.
Le poids des mots dans le titre : “Les doyens des Français : 226 ans ensemble”
Le titre suggère que l’on a réuni côte à côte le doyen masculin et la doyenne féminine. Or, en ce 16 janvier 1993, le doyen des Français était Emile Fourcade avec 108 ans et 171 jours ! Sans doute le titre de vice-doyen ne pesait-il pas assez lourd et, après tout, n’était-il pas doyen d’Alsace ?
Le choc des photos maintenant ! De la mise en scène, encore de la mise en scène ! Rien de spontané.
Je dois avouer qu'ils sont beaux tous les deux ! Je me demande tout de même si la calèche a fait quelques mètres sur la pelouse...
Une rencontre totalement improbable.... mais avant de parler de l’événement proprement dit, quelques mots de présentation sur le grand centenaire moins connu que son illustre aînée.
Emile Laurent est né le 10 juillet 1885 à Lièpvre, au coeur d’une vallée des Vosges alsaciennes. Emile a consacré la majeure partie de sa vie professionnelle à vérifier la qualité des tabacs produits par la SEITA. Il a d’ailleurs fumé la pipe jusqu’à ses 102 ans. Il aura passé les quinze dernières années de sa longue vie au foyer de Bartischgut à Strasbourg. Il y est décédé le 14 décembre 1994 à l’âge extraordinaire de 109 ans et 338 jours. C’est à partir de sa rencontre avec Jeanne Calment que M. Laurent a commencé à disposer d’une certaine notoriété.
Emile Laurent vient de célébrer ses 108 ans et a répondu favorablement à la sollicitation de Paris-Match. L’idée est d’organiser une rencontre avec la doyenne nationale Jeanne Calment. Afin de rendre le voyage supportable pour une personne aussi âgée, le quotidien n’a pas lésiné sur les moyens et affrète carrément un hélicoptère.
La ligne éditoriale sensationnaliste de Paris-match est tout aussi connue que son slogan publicitaire : “Le poids des mots, le choc des photos”. On ne dérogera pas à cette stratégie cette fois encore.
Le poids des mots dans le titre : “Les doyens des Français : 226 ans ensemble”
Le titre suggère que l’on a réuni côte à côte le doyen masculin et la doyenne féminine. Or, en ce 16 janvier 1993, le doyen des Français était Emile Fourcade avec 108 ans et 171 jours ! Sans doute le titre de vice-doyen ne pesait-il pas assez lourd et, après tout, n’était-il pas doyen d’Alsace ?
Le choc des photos maintenant ! De la mise en scène, encore de la mise en scène ! Rien de spontané.
Je dois avouer qu'ils sont beaux tous les deux ! Je me demande tout de même si la calèche a fait quelques mètres sur la pelouse...
Arnaud Le Page- Admin
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Le dernier virage de Freddie
Frédéric Billot et son épouse Renée sont partis passer leur vacances à Sausset-les-Pins comme ils en ont pris l’habitude. Cette commune côtière se trouve à cette époque à deux heures de voiture. Ils ont pris la route le dimanche 10 août 1963.
Romancé
La veille, ils avaient passé un bon moment avec Jeanne. En l’honneur des vacances qui commençaient, elle avait préparé de délicieuses coquilles Saint-Jacques. Après le repas, ils avaient regardé Intervilles retransmis par la Radio Télévision Française (1 foyer sur 3 équipé cette année-là). Freddie avait ponctué la soirée d’éclats de rire. Il avait promis à Manzane (c’est ainsi qu’il appelait sa grand-mère) de lui rapporter un film des vacances à Sausset-les-Pins…
Jeanne avait préféré rester à Arles. Elle avait mille choses à faire et notamment de s’occuper de son jardin face à la canicule aoûtienne. Comment aurait-elle pu concevoir qu’elle n’allait plus jamais revoir son cher petit-fils ?
Romancé
La veille, ils avaient passé un bon moment avec Jeanne. En l’honneur des vacances qui commençaient, elle avait préparé de délicieuses coquilles Saint-Jacques. Après le repas, ils avaient regardé Intervilles retransmis par la Radio Télévision Française (1 foyer sur 3 équipé cette année-là). Freddie avait ponctué la soirée d’éclats de rire. Il avait promis à Manzane (c’est ainsi qu’il appelait sa grand-mère) de lui rapporter un film des vacances à Sausset-les-Pins…
Jeanne avait préféré rester à Arles. Elle avait mille choses à faire et notamment de s’occuper de son jardin face à la canicule aoûtienne. Comment aurait-elle pu concevoir qu’elle n’allait plus jamais revoir son cher petit-fils ?
Le couple Billot avait donc pris ses quartiers et les vacances s’annonçaient bien. Le mardi 13 août, Frédéric annonça à son épouse qu’il allait acheter de la pellicule à Marseille, probablement pour le rituel film des vacances. Il partit donc seul.
Sur le chemin du retour, alors qu’il n’était plus très loin de son lieu de villégiature, il a perdu le contrôle de son véhicule dans le virage de Rouet. Il aurait peut-être pu s’en tirer si un camion n’était pas arrivé en sens inverse…
Freddie était son dernier amour. Ce fut un coup terrible porté à cette vieille dame de 88 ans. Une vague de désespoir, un questionnement sur sa raison de vivre… Néanmoins, sa nature forte reprit le dessus et elle trouva la force d’aller plus loin, tellement plus loin...
Dernière édition par Arno le Lun 11 Fév 2019 - 1:58, édité 1 fois
Arnaud Le Page- Admin
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Fin de vie précipitée pour Jeanne Calment ?
C'est la théorie développée par Jean-Claude Lamy dans son livre. L'article de journal ci-dessous comporte tous les éléments expliquant son hypothèse. Après le cirque Barnum, ce fut le calme plat en 1997...
Arnaud Le Page- Admin
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Le cirque Barnum à la Maison du Lac
Ce reportage diffusé le 15 septembre 1996 sur France 3 a suscité une vive polémique. Il semblerait même qu'il ait été le facteur déclenchant de la mise à l'écart médiatique de Jeanne Calment. Cette vidéo est tout à fait édifiante. Je vous laisse juges...
:lien: PAS DE CALMANTS POUR JEANNE
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La maladie d'Yvonne Calment Billot
Yvonne Billot, fille unique de Fernand et Jeanne Calment, est décédée le 19 janvier 1934 d'une maladie affectant ses poumons.
Compte tenu des éléments médicaux donnés par France Cavalié dans son ouvrage "Jeanne Calment, l'oubliée de Dieu", on pourrait déterminer avec une quasi-certitude la nature de cette maladie. Mais, cet ouvrage romancé n'a-til pas inclus des éléments fictifs ?
Dans le courant de l'année 1931, Yvonne a enduré une bronchite très tenace et cet épisode a été le point de départ de son calvaire. Au fil des pages, sont évoqués de terribles quintes de toux, des douleurs intenses aux poumons, des coups de fatigues intenses... Il est indiqué que des ponctions pleurales ont été pratiquées dans le but de la soulager. Elles avaient pour objectif d'évacuer le surplus de liquide contenu dans ses poumons.
Ces éléments mis bout à bout évoquent une pleurésie chronique causée par une primo-infection bactérienne.
Quand Yvonne a succombé à cette maladie, le petit Frédéric venait d'avoir 6 ans. Il a sans doute conservé dans sa mémoire le cruel dépérissement de sa maman. Dès lors, il n'est guère étonnant qu'il soit devenu médecin. Aujourd'hui, une antibiothérapie et des anti-inflammatoires auraient sans doute pu la sauver...
Compte tenu des éléments médicaux donnés par France Cavalié dans son ouvrage "Jeanne Calment, l'oubliée de Dieu", on pourrait déterminer avec une quasi-certitude la nature de cette maladie. Mais, cet ouvrage romancé n'a-til pas inclus des éléments fictifs ?
Dans le courant de l'année 1931, Yvonne a enduré une bronchite très tenace et cet épisode a été le point de départ de son calvaire. Au fil des pages, sont évoqués de terribles quintes de toux, des douleurs intenses aux poumons, des coups de fatigues intenses... Il est indiqué que des ponctions pleurales ont été pratiquées dans le but de la soulager. Elles avaient pour objectif d'évacuer le surplus de liquide contenu dans ses poumons.
Ces éléments mis bout à bout évoquent une pleurésie chronique causée par une primo-infection bactérienne.
Quand Yvonne a succombé à cette maladie, le petit Frédéric venait d'avoir 6 ans. Il a sans doute conservé dans sa mémoire le cruel dépérissement de sa maman. Dès lors, il n'est guère étonnant qu'il soit devenu médecin. Aujourd'hui, une antibiothérapie et des anti-inflammatoires auraient sans doute pu la sauver...
Dernière édition par Arno le Mar 19 Fév 2019 - 1:50, édité 2 fois
Arnaud Le Page- Admin
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Cerises sulfatées fatales à Fernand Calment
Le site content.time.com a publié le 18 août 1997, soit 12 jours après le décès de Jeanne Calment, une information selon laquelle son mari Fernand Calment était « décédé en 1942 des suites de l’absorption d’un dessert contenant des cerises empoisonnées ». Voilà un genre de publication propre à donner des arguments aux complotistes.
C’est pourquoi il convient de donner une autre version des faits qui ont précédé la mort de Fernand Calment.
Les deux sources sont les suivantes :
- Jeanne Calment » L’oubliée de Dieu » de France Cavalié (1995)
L’auteur à la fois journaliste et écrivain produit une œuvre romancée s’appuyant sur des éléments biographiques précis. Agréable à lire.
- « Le mystère de la chambre Jeanne Calment » de Jean-Claude Lamy (2013)
L’auteur journaliste au Figaro a rencontré notre icône à plusieurs reprises. Il alterne de manière non chronologique des passages de la vie de Mme Calment avec des considérations plus générales sur l’Histoire et la recherche scientifique sur la longévité. De mon point de vue, intéressant mais déroutant…
Les faits biographiques, bien que traités différemment dans les deux livres, se rejoignent sur le fond.
Fernand Calment a succombé le 2 octobre 1942 après une période de trois à quatre mois pendant laquelle son état de santé s’était soudainement dégradé. Le temps des cerises est bien court mais ils en avaient bien profité chez des amis à la campagne. Fernand s’en était gavé et Jeanne en avait pris avec modération. Il est avéré que ces cerises avaient été sulfatées.
France Cavalié donne quelques précisions sur les maux de Fernand Calment durant ces trois mois. Il est question de violentes douleurs au foie, pâleur, fatigue, grande perte de poids.
EDIT :
Dans un entretien accordé en 1988 à Paris-Match, Jeanne Calment reprend les mêmes élements pour expliquer la mort de son mari en apportant une précision notable : il est en fait décédé d'un "cancer du foie galopant".
Il n’est pas dit que Jeanne Calment avait été elle aussi malade. C’est sans doute sa consommation modérée ce jour là qui la sauva. On comprend mieux pourquoi elle affirmait avoir un estomac d’autruche.
>> Alors, pourquoi des cerises sont-elles sulfatées ?
:lien: Site de jardinage
« Pour éviter que les cerisiers deviennent un eldorado pour les mouches et les vers, le principal est d'agir avant la ponte. Si des actions préventives peuvent être menées en répandant en fin d'hiver notamment sur le sol du sulfate de fer, cette précaution est rarement suffisante pour éliminer l'éclosion de toutes les futures mouches en hibernation. Lorsque le printemps apparaît, il est donc nécessaire de passer à la pose de pièges spécifiques directement au cœur des arbres. »
Remarque : Il semble bien curieux que ce traitement destiné à protéger les cerises les rende impropres à la consommation !
>> Est-ce si toxique que cela ?
:lien: Forum scientifique
« Intoxication par ingestion de sulfate de fer
Irritation grave des muqueuses, douleurs gastriques et abdominales, nausées, vomissements, diarrhée, pâleur, cyanose, lassitude, somnolence, pouls faible et rapide, déshydratation, difficultés respiratoires, acidose, dilatation des pupilles, possibilité de dommages hépatiques, de coma et de mortalité »
« La dose létale est d'environ 2 g pour un enfant, de 10 à 50 g pour un adulte. »
Remarque : Le noyau des cerises contient naturellement du cyanure mais leur consommation directe au pied de l'arbre rend tout à fait impossible la fracture de noyaux sous la dent !
C’est pourquoi il convient de donner une autre version des faits qui ont précédé la mort de Fernand Calment.
Les deux sources sont les suivantes :
- Jeanne Calment » L’oubliée de Dieu » de France Cavalié (1995)
L’auteur à la fois journaliste et écrivain produit une œuvre romancée s’appuyant sur des éléments biographiques précis. Agréable à lire.
- « Le mystère de la chambre Jeanne Calment » de Jean-Claude Lamy (2013)
L’auteur journaliste au Figaro a rencontré notre icône à plusieurs reprises. Il alterne de manière non chronologique des passages de la vie de Mme Calment avec des considérations plus générales sur l’Histoire et la recherche scientifique sur la longévité. De mon point de vue, intéressant mais déroutant…
Les faits biographiques, bien que traités différemment dans les deux livres, se rejoignent sur le fond.
Fernand Calment a succombé le 2 octobre 1942 après une période de trois à quatre mois pendant laquelle son état de santé s’était soudainement dégradé. Le temps des cerises est bien court mais ils en avaient bien profité chez des amis à la campagne. Fernand s’en était gavé et Jeanne en avait pris avec modération. Il est avéré que ces cerises avaient été sulfatées.
France Cavalié donne quelques précisions sur les maux de Fernand Calment durant ces trois mois. Il est question de violentes douleurs au foie, pâleur, fatigue, grande perte de poids.
EDIT :
Dans un entretien accordé en 1988 à Paris-Match, Jeanne Calment reprend les mêmes élements pour expliquer la mort de son mari en apportant une précision notable : il est en fait décédé d'un "cancer du foie galopant".
Il n’est pas dit que Jeanne Calment avait été elle aussi malade. C’est sans doute sa consommation modérée ce jour là qui la sauva. On comprend mieux pourquoi elle affirmait avoir un estomac d’autruche.
:lien: Site de jardinage
« Pour éviter que les cerisiers deviennent un eldorado pour les mouches et les vers, le principal est d'agir avant la ponte. Si des actions préventives peuvent être menées en répandant en fin d'hiver notamment sur le sol du sulfate de fer, cette précaution est rarement suffisante pour éliminer l'éclosion de toutes les futures mouches en hibernation. Lorsque le printemps apparaît, il est donc nécessaire de passer à la pose de pièges spécifiques directement au cœur des arbres. »
Remarque : Il semble bien curieux que ce traitement destiné à protéger les cerises les rende impropres à la consommation !
>> Est-ce si toxique que cela ?
:lien: Forum scientifique
« Intoxication par ingestion de sulfate de fer
Irritation grave des muqueuses, douleurs gastriques et abdominales, nausées, vomissements, diarrhée, pâleur, cyanose, lassitude, somnolence, pouls faible et rapide, déshydratation, difficultés respiratoires, acidose, dilatation des pupilles, possibilité de dommages hépatiques, de coma et de mortalité »
« La dose létale est d'environ 2 g pour un enfant, de 10 à 50 g pour un adulte. »
Remarque : Le noyau des cerises contient naturellement du cyanure mais leur consommation directe au pied de l'arbre rend tout à fait impossible la fracture de noyaux sous la dent !
Dernière édition par Arno le Mer 15 Aoû 2018 - 19:20, édité 3 fois
Arnaud Le Page- Admin
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Part héréditaire dans la longévité de Jeanne Calment
INTRODUCTION
Cette étude des ascendants de Jeanne Calment est le fruit d’une collaboration de Cyril Depoudent et d’Arnaud Le Page.
Nous avons répertorié quatre générations d’ascendants de la doyenne des doyennes du monde.
L’objectif était d’évaluer dans quelle mesure le facteur héréditaire a pu contribuer à cette longévité d’exception jusqu’alors unique.
De 1723, année de naissance la plus éloignée dans le temps à 1875, année de naissance de Jeanne Calment, un siècle et demi de grands changements s’est écoulé. Il nous fallait impérativement utiliser le concept récemment expliqué de performance de longévité. La lecture de cet article est un préalable pour bien comprendre le sens de cette étude.
:lien: Indice de performance de longévité
Toutes les informations contenues dans le tableau ont été scrupuleusement vérifiées et s’appuient sur des actes d’état-civil. Il comporte 30 ascendants auxquels nous avons ajouté Jeanne Calment et son frère François.
LECTURE DU TABLEAU
COMMENTAIRES
Jeanne Calment est bien la championne de la longévité dans sa famille. On notera aussi les remarquables performances de longévité (PL) de ses trisaïeuls paternels.
L’hérédité lui vient bien plus du côté paternel avec 1,30 de PL.
La famille maternelle peut être considérée comme dans la moyenne avec 1,08 de PL.
Les motifs de décès n’étant pas connus, s’il s’avère que des morts accidentelles ont eu lieu, elles faussent quelque peu les calculs. On peut imaginer que ce soit le cas pour Marie-Claire German et Marie Ricard décédées respectivement à 39 et à 31 ans.
Cette étude des ascendants de Jeanne Calment est le fruit d’une collaboration de Cyril Depoudent et d’Arnaud Le Page.
Nous avons répertorié quatre générations d’ascendants de la doyenne des doyennes du monde.
L’objectif était d’évaluer dans quelle mesure le facteur héréditaire a pu contribuer à cette longévité d’exception jusqu’alors unique.
De 1723, année de naissance la plus éloignée dans le temps à 1875, année de naissance de Jeanne Calment, un siècle et demi de grands changements s’est écoulé. Il nous fallait impérativement utiliser le concept récemment expliqué de performance de longévité. La lecture de cet article est un préalable pour bien comprendre le sens de cette étude.
:lien: Indice de performance de longévité
LECTURE DU TABLEAU
- Tous les liens de parenté indiqués sont relatifs à Jeanne Calment.
- Les lignes bleues sont celles des ascendants paternels et les roses celles des ascendants maternels.
- Les âges sont exprimés en mode décimal afin de faciliter les calculs.
- Les personnes du tableau sont triées selon leur performance de longévité.
COMMENTAIRES
Jeanne Calment est bien la championne de la longévité dans sa famille. On notera aussi les remarquables performances de longévité (PL) de ses trisaïeuls paternels.
L’hérédité lui vient bien plus du côté paternel avec 1,30 de PL.
La famille maternelle peut être considérée comme dans la moyenne avec 1,08 de PL.
Les motifs de décès n’étant pas connus, s’il s’avère que des morts accidentelles ont eu lieu, elles faussent quelque peu les calculs. On peut imaginer que ce soit le cas pour Marie-Claire German et Marie Ricard décédées respectivement à 39 et à 31 ans.
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Que peut-on dire de l'acte de naissance de Jeanne Calment ?
Texte de son acte de naissance :
"L'an mil huit cent septante-cinq et le vingt-deux février à deux heures du soir par-devant nous, Louis Arnaud, adjoint au maire d'Arles,faisant les fonctions d'officier de l'Etat-civil par délégation, est comparu Nicolas Calment, charpentier de marine (1), âgé de 37 ans, domicilié à Arles, qui nous a déclaré que, le 21 février courant à sept heures du matin, Marguerite Gilles, son épouse, sans profession, âgée de trente-sept ans, est accouchée, rue Duroure à Arles, où ils sont domiciliés (2), d'un enfant de sexe féminin qui nous a été présenté, et auquel il donne les prénoms de Jeanne Louise.
Ainsi constaté en présence de Jean-Baptiste Corréars, commis, âgé de vingt-deux ans, domicilié à Arles et de Claude Louis Marie Mège, propriétaire, âgé de cinquante-huit ans, domicilié à Arles (3).
Et après que lecture du présent acte a été donnée par nous aux susnommés, ils ont signé avec nous."
(1)Le métier de Nicolas Calment témoigne du fait que la ville d’Arles était encore un véritable port fluvial. Avant l’avènement du chemin de fer, le Rhône lui fournissait une part essentielle de son activité économique : embarquement, transport de marchandises, construction de bateaux. Cela remontait à l’Antiquité.
(3)Claude Louis Marie Mège était chef de bureau à la mairie d’Arles. Il se passionnait aussi pour l’histoire locale. Il légua à la ville le fruit de ses recherches : des documents sur le patrimoine arlésien et sur les personnages de sa ville. Il était loin d’imaginer qu’en contresignant l’acte de naissance de Jeanne Calment, il apportait une nouvelle contribution à l’histoire de sa cité.
D’autre part, le métier de “propriétaire” signifie qu’il avait des revenus liés à la location de biens immobiliers.
"L'an mil huit cent septante-cinq et le vingt-deux février à deux heures du soir par-devant nous, Louis Arnaud, adjoint au maire d'Arles,faisant les fonctions d'officier de l'Etat-civil par délégation, est comparu Nicolas Calment, charpentier de marine (1), âgé de 37 ans, domicilié à Arles, qui nous a déclaré que, le 21 février courant à sept heures du matin, Marguerite Gilles, son épouse, sans profession, âgée de trente-sept ans, est accouchée, rue Duroure à Arles, où ils sont domiciliés (2), d'un enfant de sexe féminin qui nous a été présenté, et auquel il donne les prénoms de Jeanne Louise.
Ainsi constaté en présence de Jean-Baptiste Corréars, commis, âgé de vingt-deux ans, domicilié à Arles et de Claude Louis Marie Mège, propriétaire, âgé de cinquante-huit ans, domicilié à Arles (3).
Et après que lecture du présent acte a été donnée par nous aux susnommés, ils ont signé avec nous."
(1)Le métier de Nicolas Calment témoigne du fait que la ville d’Arles était encore un véritable port fluvial. Avant l’avènement du chemin de fer, le Rhône lui fournissait une part essentielle de son activité économique : embarquement, transport de marchandises, construction de bateaux. Cela remontait à l’Antiquité.
(2)La rue “Duroure” s’appelle en réalité la rue du Roure.
(3)Claude Louis Marie Mège était chef de bureau à la mairie d’Arles. Il se passionnait aussi pour l’histoire locale. Il légua à la ville le fruit de ses recherches : des documents sur le patrimoine arlésien et sur les personnages de sa ville. Il était loin d’imaginer qu’en contresignant l’acte de naissance de Jeanne Calment, il apportait une nouvelle contribution à l’histoire de sa cité.
D’autre part, le métier de “propriétaire” signifie qu’il avait des revenus liés à la location de biens immobiliers.
Dernière édition par Arno le Lun 11 Fév 2019 - 1:52, édité 1 fois
Arnaud Le Page- Admin
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Et pourtant Maître Raffray l'a fait...
© JM Bassetti 21 Février 2013 ROMANCÉ
- André, tu es sûr qu’on ne fait pas une bêtise ? Je n’aime pas cette idée de viager.
– Aucun risque ma chérie. La vieille a déjà quatre-vingt-dix ans. Je suis allé la voir, elle est en mauvais état.
– Son appartement est magnifique. Mais ça me parait risqué quand même. Son frère est mort à 97 ans, souviens-toi.
– Oui, je sais bien, mais au pire, si elle vit encore dix ans, ce qui serait bien un maximum, on aurait l’appartement pour 300.000 Francs. 30 briques ! Et je t’assure que vu où il est placé à Arles, c’est une sacrée affaire.
– Tu as peut-être raison, mais je ne sais pas pourquoi, je ne la sens pas cette affaire. Déjà le principe du viager, je n’aime pas trop ça.
– Tu as confiance en moi ou pas ? La mère Jeanne, je gère ses petites affaires depuis longtemps déjà. Je connais le dossier par cœur, c’est une affaire en or.
– Attends un peu, André, laisse-moi le temps de réfléchir. 2500 F par mois, c’est quand même une somme !
– Aucun problème, nous nous priverons juste un peu. Nous vivons largement tout de même.
– André, ça fait déjà longtemps que nous en parlons. Tu veux le faire, et moi, je ne suis pas chaude. Tes arguments ne me convaincront pas. Les miens non plus. Faisons comme d’habitude, jouons ça à pile ou face, qu’en penses-tu ?
– Tu es impossible. Mais c’est vrai que c’est de cette façon que nous avons résolu plusieurs de nos différends.
André Raffray sort une pièce de un franc de sa poche et la montre à sa femme.
– Pile, on achète, face ou renonce, dit-elle.
– C’est incroyable que toutes les affaires importantes, nous les ayons réglées ainsi, répond André. D’accord pour Pile on achète !
André donne la pièce à son épouse.
– Lance la toi-même. Tu ne pourras pas me soupçonner de tricher.
Madame Raffray se saisit de la pièce et la lance en l’air. Elle tournoie quelques instants avant de retomber sur le parquet du salon. La pièce tourne, hésite, et enfin s’immobilise.
– Face ! annonce-t-elle. Le hasard me donne raison.
– Ça fait deux maisons qu’on rate avec des pile ou face, mais là, je l’ai mauvaise. On manque vraiment une belle affaire.
– Le jeu c’est le jeu mon chéri. Demain, tu appelles ta cliente pour lui dire que tu renonces.
– D’accord, mais vraiment…
– Il n’y a pas de vraiment, André. Demain, à la première heure, tu appelleras Madame…. Comment s’appelle-t-elle déjà, la mère Jeanne ?
– Calment. Mais quelle importance maintenant ? »
Et pourtant, ils l’ont achetée. En 1965, Jeanne Calment, sans héritier, vend en viager son appartement à son notaire, André François Raffray. Le notaire et sa femme paieront pendant trente-deux années, car Jeanne Calment a été la doyenne de l’humanité. Elle est décédée à 122 ans, 5 mois et 14 jours. La maison leur est revenue à deux fois son prix. Maître Raffray est décédé en 1995 sans avoir jamais été propriétaire de cet appartement. A sa mort, son épouse a continué à payer pendant deux ans encore. Comme quoi le cordonnier est vraiment le plus mal chaussé.
- André, tu es sûr qu’on ne fait pas une bêtise ? Je n’aime pas cette idée de viager.
– Aucun risque ma chérie. La vieille a déjà quatre-vingt-dix ans. Je suis allé la voir, elle est en mauvais état.
– Son appartement est magnifique. Mais ça me parait risqué quand même. Son frère est mort à 97 ans, souviens-toi.
– Oui, je sais bien, mais au pire, si elle vit encore dix ans, ce qui serait bien un maximum, on aurait l’appartement pour 300.000 Francs. 30 briques ! Et je t’assure que vu où il est placé à Arles, c’est une sacrée affaire.
– Tu as peut-être raison, mais je ne sais pas pourquoi, je ne la sens pas cette affaire. Déjà le principe du viager, je n’aime pas trop ça.
– Tu as confiance en moi ou pas ? La mère Jeanne, je gère ses petites affaires depuis longtemps déjà. Je connais le dossier par cœur, c’est une affaire en or.
– Attends un peu, André, laisse-moi le temps de réfléchir. 2500 F par mois, c’est quand même une somme !
– Aucun problème, nous nous priverons juste un peu. Nous vivons largement tout de même.
– André, ça fait déjà longtemps que nous en parlons. Tu veux le faire, et moi, je ne suis pas chaude. Tes arguments ne me convaincront pas. Les miens non plus. Faisons comme d’habitude, jouons ça à pile ou face, qu’en penses-tu ?
– Tu es impossible. Mais c’est vrai que c’est de cette façon que nous avons résolu plusieurs de nos différends.
André Raffray sort une pièce de un franc de sa poche et la montre à sa femme.
– Pile, on achète, face ou renonce, dit-elle.
– C’est incroyable que toutes les affaires importantes, nous les ayons réglées ainsi, répond André. D’accord pour Pile on achète !
André donne la pièce à son épouse.
– Lance la toi-même. Tu ne pourras pas me soupçonner de tricher.
Madame Raffray se saisit de la pièce et la lance en l’air. Elle tournoie quelques instants avant de retomber sur le parquet du salon. La pièce tourne, hésite, et enfin s’immobilise.
– Face ! annonce-t-elle. Le hasard me donne raison.
– Ça fait deux maisons qu’on rate avec des pile ou face, mais là, je l’ai mauvaise. On manque vraiment une belle affaire.
– Le jeu c’est le jeu mon chéri. Demain, tu appelles ta cliente pour lui dire que tu renonces.
– D’accord, mais vraiment…
– Il n’y a pas de vraiment, André. Demain, à la première heure, tu appelleras Madame…. Comment s’appelle-t-elle déjà, la mère Jeanne ?
– Calment. Mais quelle importance maintenant ? »
Et pourtant, ils l’ont achetée. En 1965, Jeanne Calment, sans héritier, vend en viager son appartement à son notaire, André François Raffray. Le notaire et sa femme paieront pendant trente-deux années, car Jeanne Calment a été la doyenne de l’humanité. Elle est décédée à 122 ans, 5 mois et 14 jours. La maison leur est revenue à deux fois son prix. Maître Raffray est décédé en 1995 sans avoir jamais été propriétaire de cet appartement. A sa mort, son épouse a continué à payer pendant deux ans encore. Comme quoi le cordonnier est vraiment le plus mal chaussé.
Dernière édition par Arno le Mar 19 Fév 2019 - 1:38, édité 2 fois
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Répliques de Jeanne Calment
1. Jeanne est invitée à patienter et acquiesce :
« J’attendrai, j'ai tout le temps du monde. »
2. Un journaliste lui demande :
- Vous souvenez-vous de Picasso ?
- Oui, c’est encore assez récent, non ?
3. Un reporter prend congé de Jeanne en lui lançant :
- Alors, à l’année prochaine… peut-être !
- Pourquoi « peut-être » ? Vous ne semblez pas si mal en point !
4. Interrogée sur son régime alimentaire, Jeanne Calment affirme :
« J'ai toujours eu un estomac d’autruche. Quand j'étais plus jeune, j'aurais pu manger des cailloux. »
5. Interrogée sur ses perspectives d’avenir, elle rétorque :
« J’ai attendu 110 ans pour devenir célèbre. J’ai l’intention d’en profiter le plus longtemps possible."
6- On lui demande :
- Quelles sont vos chances d’atteindre 125 ans ?
- Pourquoi être pessimiste ?
7. Un journaliste lui demande ce qu’elle attend désormais de la vie.
« J’attends la mort… et les journalistes ! »
8. Un journaliste lui demande comment elle voit son avenir.
" Je le vois assez court."
9. Un reporter engage la conversation avec Jeanne :
- A votre époque…
- Mais c’est toujours mon époque !
10. Un journaliste s’inquiète :
- Vous fermez les yeux. Vous dormez ?
- Je ne suis pas endormie. Je revis les bons moments de ma vie et je ne m’ennuie jamais.
11. Interrogée sur sa santé tout au long de sa vie, Jeanne est perplexe :
« Je n’ai jamais été malade… Oh si, je me suis fracturé la cheville il y a soixante ans à l’âge de la retraite. »
12. "Je suis le chouchou du Bon Dieu."
13. "Il faut être raisonnable. A 114 ans, j'ai arrêté le tabac et l'alcool."
14. La réplique la plus triviale pour terminer ce récital :
« Je n’ai jamais eu qu’une seule ride et je suis assise dessus ! »
« J’attendrai, j'ai tout le temps du monde. »
2. Un journaliste lui demande :
- Vous souvenez-vous de Picasso ?
- Oui, c’est encore assez récent, non ?
3. Un reporter prend congé de Jeanne en lui lançant :
- Alors, à l’année prochaine… peut-être !
- Pourquoi « peut-être » ? Vous ne semblez pas si mal en point !
4. Interrogée sur son régime alimentaire, Jeanne Calment affirme :
« J'ai toujours eu un estomac d’autruche. Quand j'étais plus jeune, j'aurais pu manger des cailloux. »
5. Interrogée sur ses perspectives d’avenir, elle rétorque :
« J’ai attendu 110 ans pour devenir célèbre. J’ai l’intention d’en profiter le plus longtemps possible."
6- On lui demande :
- Quelles sont vos chances d’atteindre 125 ans ?
- Pourquoi être pessimiste ?
7. Un journaliste lui demande ce qu’elle attend désormais de la vie.
« J’attends la mort… et les journalistes ! »
8. Un journaliste lui demande comment elle voit son avenir.
" Je le vois assez court."
9. Un reporter engage la conversation avec Jeanne :
- A votre époque…
- Mais c’est toujours mon époque !
10. Un journaliste s’inquiète :
- Vous fermez les yeux. Vous dormez ?
- Je ne suis pas endormie. Je revis les bons moments de ma vie et je ne m’ennuie jamais.
11. Interrogée sur sa santé tout au long de sa vie, Jeanne est perplexe :
« Je n’ai jamais été malade… Oh si, je me suis fracturé la cheville il y a soixante ans à l’âge de la retraite. »
12. "Je suis le chouchou du Bon Dieu."
13. "Il faut être raisonnable. A 114 ans, j'ai arrêté le tabac et l'alcool."
14. La réplique la plus triviale pour terminer ce récital :
« Je n’ai jamais eu qu’une seule ride et je suis assise dessus ! »
Dernière édition par Arno le Mer 31 Jan 2018 - 1:50, édité 6 fois
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Inauguration insolite
C'est le tarif 2017 pour profiter de cette résidence qui porte le nom de la personne la plus âgée de tous les temps.
En 1996, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône écrivit une lettre à la doyenne de l'Humanité alors âgée de 121 ans. La missive fut adressée à l'établissement ci-dessus mais c'était une fausse évidence car Mme Calment n'a en fait jamais séjourné dans cette maison de retraite. Cependant, il serait inexact de dire qu'elle n'y a jamais mis les pieds.
Elle s'y rendit en 1989 pour l'inauguration et le moins que l'on puisse dire est que sa venue ne se fit pas dans la discrétion puisque le son des guitares flamenco raisonna aux oreilles de la doyenne. Il y avait dans la maison de retraite un garçon nommé Chaîb dont le frère connu sous le nom de Chico était le chanteur et fondateur des Gypsi Kings. C'est ainsi que la rencontre insolite put avoir lieu et que Chico offrit à Jeanne Calment le premier disque d'or du groupe !
L'anecdote nous laisse sans information sur l'inauguration proprement dite : ruban coupé ? Discours ?
Que dire après le passage Flamenco d'une dame de 114 ans ?
PS : Un spécialiste de la coupure de presse ancienne pourrait peut-être trouver une photo de cette rencontre. Sinon, j'appellerai la maison de retraite.
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H1- LA VIE DE JEANNE CALMENT (1875-1997)
Jeanne Louise Calment est une Française, née le 21 février 1875 à Arles (Bouches-du-Rhône) et morte dans la même ville le 4 août 1997, à l'âge de 122 ans et 164 jours (soit 44 760 jours). Doyenne des Français à partir du 20 juin 1986, puis doyenne de l'humanité à compter du 11 janvier 1988, elle est devenue l'être humain ayant vécu le plus longtemps parmi les personnes dont la date de naissance est "certifiée".
Pourtant, la chose paraît si incroyable qu'il se trouvera toujours des incrédules, des suspicieux, des soupçonneux pour douter de la véracité de ce phénomène. De ces doutes toujours rémanents, nous pourrions dire que c'est l'Arlésienne !
Pourtant, la chose paraît si incroyable qu'il se trouvera toujours des incrédules, des suspicieux, des soupçonneux pour douter de la véracité de ce phénomène. De ces doutes toujours rémanents, nous pourrions dire que c'est l'Arlésienne !
Dernière édition par Arno le Dim 25 Déc 2022 - 20:22, édité 9 fois
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