D- PRÉSENTATION DE CENTENAIRES ISOLÉS

Guillaume Legris a écrit:

JPK a écrit:Idalie Félicie BERT est née le 25 mars 1855 à Gruissan (11). Son père Félix est originaire de Bizanet et sa mère ( Jeanne BÉNAS) est aussi gruissanaise. Avant son mariage, elle utilisait communément le prénom de Félicie.

Le 22 novembre 1879, elle épouse Paul CARRIER, cultivateur, dans sa commune natale, ils en sont tous les deux résidents, le couple aura quatre enfants identifiés.

Un grand bravo pour cette découverte !

Pour info, j'avais "identifié" cette dame il y a quelques années sur le résumé de la Une de la "La Nouvelle République du Centre-Ouest" (23/03/1962) disponible sur le site journaux-collection.com (inaccessible aujourd'hui). La mention qui y était faite de cet article publié à l'occasion de ses 107 ans la nommait "Félicia Carrier", sans plus d'information. La coquille dans le prénom et le manque de ressources disponibles pour l'état civil audois ne m'avaient alors pas permis de l'identifier davantage.

En conséquence, je m'interroge sur le prénom d'usage à faire figurer dans le tableau.

Intuitivement, j'aurais tendance à penser que c'est le même cas de figure qu'avec Marie-Simone Capony. Elle se faisait prénommer Simone dans les recensements et dans la vie courante, y compris dans ses dernières années, mais comme son état civil faisait figurer Marie en premier prénom, les journalistes ont arbitrairement accolé les deux.

Guillaume Legris a écrit:

JPK a écrit:Idalie Félicie BERT est née le 25 mars 1855 à Gruissan (11). Son père Félix est originaire de Bizanet et sa mère ( Jeanne BÉNAS) est aussi gruissanaise. Avant son mariage, elle utilisait communément le prénom de Félicie.

Le 22 novembre 1879, elle épouse Paul CARRIER, cultivateur, dans sa commune natale, ils en sont tous les deux résidents, le couple aura quatre enfants identifiés.

Un grand bravo pour cette découverte !

Pour info, j'avais "identifié" cette dame il y a quelques années sur le résumé de la Une de la "La Nouvelle République du Centre-Ouest" (23/03/1962) disponible sur le site journaux-collection.com (inaccessible aujourd'hui). La mention qui y était faite de cet article publié à l'occasion de ses 107 ans la nommait "Félicia Carrier", sans plus d'information. La coquille dans le prénom et le manque de ressources disponibles pour l'état civil audois ne m'avaient alors pas permis de l'identifier davantage.

En conséquence, je m'interroge sur le prénom d'usage à faire figurer dans le tableau.

D'instinct, j'aurai pensé à Félicie, l'article pour ses 105 ans est inhabituel , puisqu'il l'appelle par son nom de naissance, il est clair qu'il ne rend probablement pas compte de l'usage pour son prénom. Cet autre article pour ses 107 ans semble bien suffisant pour faire pencher la balance vers Félicie.

Oui Guillaume, je me souviens clairement de ce cas que tu avais partagé avec moi, ça n'a pas fait tilt avec l'article de presse des 105 ans puisqu'elle est appelée Bert, mais maintenant je me remémore cette recherche qui n'avait pas abouti à l'époque.

En matière de centenaires anciens, j'exprime toute ma gratitude à toi, Laurent et Cyril qui m'avez toujours soutenu et sans qui je ne pourrai pas faire autant de découvertes.

Effectivement ce prénom composé "Idalie-Félicie" me semble être une invention liée à son état civil. Je vais donc l'appeler Félicie.

JPK, peux-tu créer un mémo dans son dossier pour y garder la référence de l'article de La Nouvelle République ?

Un profil de centenaire exceptionnel fait l'objet d'un article du Progrès environ 65 ans après son décès : il s'agit de Pierre Teyssot, né le 23 septembre 1854 (date de naissance et identité à vérifier), de Claude Teyssot et Victoire Marcon. Artisan couvreur encore en activité à plus de 100 ans (si âge et identité vérifiés), Pierre montait encore sur les toits à cet âge canonique ! Autre fait jugé rare à l'époque, Pierre Teyssot a été récipiendaire de la médaille du mérite artisanal. Sur la photo couvrant l'événement, il est accompagné de sa soeur. À son décès, il était probablement doyen d'Yssingeaux et du département de Haute-Loire.

https://www.leprogres.fr/amp/societe/2023/10/31/a-100-ans-pierre-teyssot-montait-encore-sur-les-toits

Voici ce que j'ai récupéré sur RetroNews à l'époque où le site permettait encore de visionner de la presse datée de moins de 70 ans.

L'Auvergnat de Paris - 29 septembre 1956 (page 5)



L'Auvergnat de Paris - 28 décembre 1957 (page 6)

Ce maréchal-ferrant du village de Leulinghem (Pas-de-Calais), décédé le 20 janvier 1819, a vécu 103 ans et 130 jours et était probablement le doyen des Français à son décès.

Né à Maisoncelle (Pas-de-Calais) le 12 septembre 1715, il s'est marié avec Jeanne Thérèse Dubois à Saint-Martin-au-Laërt (Pas-de-Calais) le 23 février 1740, à l'âge de 24 ans (25 selon l'AM).

Jeanne Thérèse Dubois, née à Bouvelinghem (Pas-de-Calais) le 28 décembre 1713, a également vécu jusqu'à un âge extraordinaire pour l'époque. En effet, décédée à Leulinghem le 20 mars 1808, elle avait 94 ans (98 selon l'AD).

La presse de l’époque nous apprend que le centenaire a bénéficié d’au moins deux secours financiers octroyés par le préfet du Pas-de-Calais pour compenser l’inaptitude au travail due à son très grand âge. Le premier secours connu, d’une somme de 120 francs, nous est rapporté par   « La Gazette de France » du 24/10/1817 (page 1175) où Liévin Périn est dit âgé de 102 ans. Le second, d’une somme de 300 francs, est connu par   « Le Journal des débats politiques et littéraires » du 05/02/1819 (page 4), reprenant lui-même un article du « Journal du Pas-de-Calais » du 2 février précédent, où Liévin Périn est dit avoir « atteint sa 104e année ». Il semble que ce second secours ait été accordé très peu de temps après son décès, auquel cas il ne l’aurait jamais touché.

Bien que leurs parents aient vécu respectivement 103 et 94 ans, les trois fils cités dans l'article de 1819, Liévin, Gilles et Pierre, n'ont pas atteint un âge aussi extraordinaire. Ils ont rendu l'âme aux âges respectifs de 74, 70 et 80 ans.

Acte de baptême (vue 88)
Acte de mariage (vue 1125)
Acte de décès (vue 810)

FB secrets d'Antan

Mon œil a été attiré par cette publication à propos de François Barrau de Mazamet, qui était tout de même en vie à 103 ans et en grande forme à en juger par son travail au jardin.

La consultation du site delcampe permet de voir une deuxième carte postale du vénérable François Barrau à 101 ans, moins actif qu'à 103 ans.

J'ai aperçu dans la commune un homonyme ( ou le même ?) qui succomba le premier mars 1908 à l'âge de 100 ans. Enfin, 100 ans annoncé sur son acte de décès, sans précision sur sa date de naissance.

L'information fut relayée par la presse le 15 mars à propos du centenaire qui venait de mourir (on apprend d'ailleurs que Mazamet devait concentrer un beau pourcentage des centenaires métropolitains).

lien BNF


Aidé par le nom de son épouse (Marie Maillié ou variantes orthographiques) et celui de ses parents, il ne fut pas difficile d'identifier son mariage à Rialet le 03/09/1834 (né à Anglès le 10/01/1809) et sa naissance authentifiée par son acte de naissance daté du 11/01/1809 et confirmant cette date.

François Barrau d'Anglès était donc décédé à 99 ans.

Cinq ans après, je n'y étais encore jamais allé. C'est chose faite aujourd'hui.

Cimetière de l'Ouest à Châlons-en-Champagne.

Crédit BNF, image du domaine public.

Née à Izaourt (65) le 04/03/1849, Élisa ( Jeanne Catherine Élisa) Brun connut un petit épisode de gloire assez tardif en juillet 1953, puisqu'elle recevait les palmes académiques à 104 ans, on lui attribuait alors le titre de doyenne des enseignants.

Élisa, qui avait été institutrice, profitait d'un repos bien mérité et de sa pension de fonctionnaire depuis mai 1908, domiciliée dans sa commune de naissance, elle devait rejoindre rapidement une de ses sœurs (Mauricette née Mariette Élisabeth en 1860) à Labroquère (31) à quelques kilomètres. Plus tard, c'est à Loures-Barousse (limitrophe d'Izaourt) que l'on trouve les trois sœurs Brun aux recensements de 1931 et 1936 (c'est Marie, Marie Alexandrine sur son acte de naissance en 1858, qui a rejoint le duo). En 1946, Élisa, qui a perdu ses sœurs octogénaires, vit avec sa nièce Angèle Périssé née en 1893 et le mari de cette dernière, ancien militaire.

Élisa ne termine pas l'année 1953 et s'éteint le 24 novembre à 104 ans et  265 jours. L'évènement n'a semble-t-il pas eu le même retentissement que ses palmes académiques dans la presse nationale.

Si la presse se pose la question de son statut de doyenne nationale, on peut trancher rétrospectivement (et en écartant les cas notoirement suspects) sur cette question,   Marie Bastien née Manal ainsi que Pauline Antoine née Charin , toutes deux décrites dans cette rubrique, la première par votre serviteur et la seconde par Cyril un peu épaulé par Laurent , étaient plus âgées et sont décédées plus d'un an après.

J'ai étayé cette étude au moyen des actes de naissance des trois sœurs et de leurs décès vu en table des successions et des absences, agrémentés de quelques recensements, du bulletin des lois pour sa pension,  et de sa preuve de vie dans la presse en juillet 1953.

Voici un article extraordinaire sur le centième anniversaire d'Anne Porsmoguer fêté à Audierne (29) en 1931.
Il est extrait d'un journal de l'époque nommé "Le Petit Breton". On ne verra plus d'articles comme celui-ci...



Les 100 ans n'étant pas encore totalement acquis au moment de la rédaction de cet article, je confirme qu'elle les a bien atteints puisqu'elle est décédée l'année suivante le 7 mars 1932. Elle avait 100 ans et 203 jours.
Ci-dessous, la photo du journal retraitée avec intervention d'une intelligence artificielle.

Voici un article extraordinaire sur le centième anniversaire d'Anne Porsmoguer fêté à Audierne (29) en 1931.
Il est extrait d'un journal de l'époque nommé "Le Petit Breton". On ne verra plus d'articles comme celui-ci...



Les 100 ans n'étant pas encore totalement acquis au moment de la rédaction de cet article, je confirme qu'elle les a bien atteints puisqu'elle est décédée l'année suivante le 7 mars 1932. Elle avait 100 ans et 203 jours.
Ci-dessous, la photo du journal retraitée avec intervention d'une intelligence artificielle.

Oui entièrement d'accord on ne verra plus d'article comme celui ci. Et je le déplore. Actuellement un journaliste va faire un bon article sur un doyen ou une doyenne mais malheureusement va oublier de suivre cette personne l'année suivante et c'est regrettable. Par ailleurs les articles de nos jours manquent un peu de sel, je préfère nettement les articles comportant des anecdotes sur les centenaires même si je comprends parfaitement que la mettre parfois la famille puisse mettre le holà.