Vieillesse et littérature
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Trous de mémoire
BLAGUE
Deux vieux se retrouvent après de nombreuses années, parlent de leurs souvenirs lointains, des gens qu'ils ont connu, de leurs conquêtes, leurs frasques...
- C'est marrant, la mémoire, dit Gaston. On se souvient de toutes ces choses vieilles de quarante ans, et pas moyen de me souvenir où j'ai mis mes lunettes !
- Oh moi, répond Fernand, je n'ai plus de problèmes de mémoire... J'ai trouvé un docteur épatant, il m'a rendu toute ma tête !
- Ah oui ? Et comment s'appelle-t-il ?
- Son nom ? Euh... eh bien, attends un peu voir... attends c'est un nom de fleur... qui sent bon... rouge, parfois jaune... avec des épines...
- Une rose ?
- Rose ! C'est ça ! Eh Rose ! Comment s'appelait le docteur que j'ai vu déjà ?
Deux vieux se retrouvent après de nombreuses années, parlent de leurs souvenirs lointains, des gens qu'ils ont connu, de leurs conquêtes, leurs frasques...
- C'est marrant, la mémoire, dit Gaston. On se souvient de toutes ces choses vieilles de quarante ans, et pas moyen de me souvenir où j'ai mis mes lunettes !
- Oh moi, répond Fernand, je n'ai plus de problèmes de mémoire... J'ai trouvé un docteur épatant, il m'a rendu toute ma tête !
- Ah oui ? Et comment s'appelle-t-il ?
- Son nom ? Euh... eh bien, attends un peu voir... attends c'est un nom de fleur... qui sent bon... rouge, parfois jaune... avec des épines...
- Une rose ?
- Rose ! C'est ça ! Eh Rose ! Comment s'appelait le docteur que j'ai vu déjà ?
Arnaud Le Page- Admin
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Daniel Lejay aime ce message
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Arnaud Le Page- Admin
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Que sont mes amis devenus ?
Beaucoup de centenaires l'ont évoqué sans détour. Ce qui est vraiment difficile, c'est de perdre peu à peu ses amis, sa famille et pire, ses enfants.
En témoignage de cette dure réalité, j'ai souhaité retranscrire ici deux extraits de la complainte de Rutebeuf écrit au XIIIe siècle et retranscrit en français moderne. Ce texte a également été chanté par le grand Léo Ferré.
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
[...]
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est advenu
En témoignage de cette dure réalité, j'ai souhaité retranscrire ici deux extraits de la complainte de Rutebeuf écrit au XIIIe siècle et retranscrit en français moderne. Ce texte a également été chanté par le grand Léo Ferré.
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
[...]
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est advenu
Arnaud Le Page- Admin
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On vit vieux chez les Popelin
Arno a écrit:Voici une anecdote authentique quoique romancée de la vie du notaire Jean Popelin à Châlons-sur-Marne (rebaptisé Châlons-en-Champagne depuis 1995).
Quel rapport avec les centenaires ? Aucun si ce n'est que cette anecdote fait partie de la vie d'un homme né le 27 avril 1901 et décédé le 16 octobre 2006. Il aura donc vécu 105 ans et 172 jours. Je vais demander son acte de décès pour confirmer sa date de décès.
Nous devons ce texte à Emeline Léger, généalogiste passionnée de sa famille. Elle s'est mise dans la situation de voyager dans le temps et de prendre la place de l'un des personnages présents dans la scène.
« Bien, Messieurs nous voilà réunis ce jour, le lundi 11 mai 1931, à la demande du Conseil de Famille, pour procéder a l’inventaire après décès de Monsieur Marcel Jules LEGER. Mademoiselle vous notez ce que je viens de dire. »
"Trois paires d’yeux me fixent intensément. Munie d’un encrier et d’un calepin, je tire une chaise et m’installe sur la petite table de la cuisine.[...]Je me dépêche de sortir de la maison en espérant pouvoir retrouver Léger et René. Je cours jusqu’au portillon et sors dans la petite ruelle. Je regarde à gauche, à droite, personne. Je continue pour sortir sur la petite place… Personne. Il y a bien quelques passants mais aucun de mes aïeux. Je suis un peu déçue mais je les recroiserais certainement lors d’un autre rendez-vous."
Beau texte Arnaud. Je suppose que tu l'as également mis en ligne pour souligner la longévité de la famille Popelin. M. Popelin n'est autre que le frère d'Elizabeth Frenoy notre supercentenaire bien connue de notre ami Barti.
En tout cas on vit vieux chez les Popelin.
Donc encore bravo pour cette trouvaille.
Denis Le Fèvre- Messages : 4761
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Jean Popelin, notaire à Châlons-sur-Marne
Voici une anecdote authentique quoique romancée de la vie du notaire Jean Popelin à Châlons-sur-Marne (rebaptisé Châlons-en-Champagne depuis 1995).
Quel rapport avec les centenaires ? Aucun si ce n'est que cette anecdote fait partie de la vie d'un homme né le 27 avril 1901 et décédé le 16 octobre 2006. Il aura donc vécu 105 ans et 172 jours. Je vais demander son acte de décès pour confirmer sa date de décès.
Nous devons ce texte à Emeline Léger, généalogiste passionnée de sa famille. Elle s'est mise dans la situation de voyager dans le temps et de prendre la place de l'un des personnages présents dans la scène.
« Bien, Messieurs nous voilà réunis ce jour, le lundi 11 mai 1931, à la demande du Conseil de Famille, pour procéder a l’inventaire après décès de Monsieur Marcel Jules LEGER. Mademoiselle vous notez ce que je viens de dire. »
Nous déambulons dans les pièces au fur et à mesure de l’inventaire. Je note tous ce qui s’y trouve. Une bonne heure plus tard, l’inventaire est terminé.
Cette fois, j’en suis certaine. Rien dans cette inventaire n’indique la présence de deux enfants. Mon papy et sa sœur n’ont jamais du habiter avec père. Après le décès de leur mère en 196, ils ont dû être immédiatement pris en charge par leurs grands-parents maternels.
– Messieurs, l’inventaire de l’habitation de Monsieur LEGER est à présent terminé. Nous avons répertorié et décrit exactement tous les meubles meublants, les objets mobiliers, titres, valeurs, papiers, derniers comptants, et renseignements de toute nature. Avez-vous des informations complémentaires à me donner ?
– Monsieur LEGER a reçu il y a quelques jours une régularisation de sa pension d’invalidité. J’ai amené le document avec moi, dit Léger RITZLER.
– Très bien, dit le notaire. Vous l’apporterez à notre prochain rendez-vous. Je vous ferais parvenir une convocation pour la signature de l’inventaire, dans les prochains jours, le temps de préparer la minute. Si vous n’avez rien à ajouter, je vous raccompagne jusqu’à la porte.
Les deux hommes me saluent d’un signe de tête et suivent le notaire.
– Merci Maitre, dit Léger. Au revoir.
– Merci et au revoir, dit à son tour René.
– Au revoir Messieurs, répond le notaire.
Les deux hommes sortent de la maisonnette. Le notaire ferme la porte et se dirige vers moi. Je remballe vite fait bien fait le matériel d’écriture et le petit calepin.
– Vous avez tout noté Mademoiselle ?
– Oui du mieux que j’ai pu !
– Bien. On verra cela. Rentrez à l’étude, j’ai encore un rendez-vous. Commencez à préparer le document, m’ordonne-t-il.
– Euh non. Je lui colle le matériel d’écriture et le calepin dans les bras. Moi aussi, j’ai un rendez-vous. Navrée Maître ! Il me regarde d’un air déconfit. Il ne sait même pas quoi me répondre ! C’est drôle à voir lui qui était si sûr de lui. A un de ces jours Maître.
Je me dépêche de sortir de la maison en espérant pouvoir retrouver Léger et René. Je cours jusqu’au portillon et sors dans la petite ruelle. Je regarde à gauche, à droite, personne. Je continue pour sortir sur la petite place… Personne. Il y a bien quelques passants mais aucun de mes aïeux. Je suis un peu déçue mais je les recroiserais certainement lors d’un autre rendez-vous."
Quel rapport avec les centenaires ? Aucun si ce n'est que cette anecdote fait partie de la vie d'un homme né le 27 avril 1901 et décédé le 16 octobre 2006. Il aura donc vécu 105 ans et 172 jours. Je vais demander son acte de décès pour confirmer sa date de décès.
Nous devons ce texte à Emeline Léger, généalogiste passionnée de sa famille. Elle s'est mise dans la situation de voyager dans le temps et de prendre la place de l'un des personnages présents dans la scène.
« Bien, Messieurs nous voilà réunis ce jour, le lundi 11 mai 1931, à la demande du Conseil de Famille, pour procéder a l’inventaire après décès de Monsieur Marcel Jules LEGER. Mademoiselle vous notez ce que je viens de dire. »
"Trois paires d’yeux me fixent intensément. Munie d’un encrier et d’un calepin, je tire une chaise et m’installe sur la petite table de la cuisine.
» Nous pouvons reprendre ? me demande le même homme manifestement agacé par ma lenteur… Je voudrais bien le voir à ma place, tiens donc ! Je tente de me débrouiller avec ce matériel d’écriture d’un autre temps. Je ne sais pas dans quel état sera ce brouillon à la fin de la séance. Il me regarde toujours d’un air extrêmement sérieux. C’est sûr que les circonstances ne sont pas joyeuses mais enfin, un peu d’indulgence, si je lui prêtais mon iPhone, il serait bien embêté !
– C’est pas trop tôt ! Je poursuis. Nous nous situons à Châlons-sur-Marne, rue de Jericho numéro 15, dans une maison où habitait Monsieur Marcel LEGER de son vivant, garde du jard. Ce monsieur est décédé le 31 mars dernier en cette ville à l’Hôtel-Dieu. Il est veuf de Madame Andrée Louise RITZLER décédée le 28 juin 1926 à l’Hôtel-Dieu également. Messieurs, êtes vous d’accord avec mes dires ?
Les deux hommes présents dans la pièce acquiescent d’un signe de tête. Je reconnais l’un d’eux pour avoir vu beaucoup de photos de lui. Il s’agit du père d’Andrée : Léger RITZLER mon arrière-arrière-grand-père paternel. Une cigarette au bec, il semble rester de marbre. En même temps, il faut être fort pour surmonter la mort de sa fille aînée et assumer l’éducation de ces deux petits-enfants devenus orphelins à 10 et 5 ans.
– À la requête de Monsieur Léger Alexandre RITZLER, maçon demeurant à Saint Memmie, 25 rue des vieilles postes, agissant en nom et comme tuteur de ses petits-enfants mineurs ci-après dénommés Mademoiselle Marguerite Marié LEGER née à Châlons-sur-Marne le 20 juillet 1921 et Monsieur Maurice Gaston LEGER né à Châlons-sur-Marne le 24 mai 1926. Et en présence de Monsieur René LEGER rédacteur au service des soins gratuits à la Préfecture de la Marne, résidant à Châlons-sur-Marne route de Vitry numéro 25, agissant en qualité de subroge des deux enfants mineurs précédemment dénommés, ses nièce et neveu. C’est toujours exact ?
– C’est bien cela, répond René.
– Bien. Je soussignée Maître Jean Popelin, notaire à Châlons-sur-Marne, va procéder à l’inventaire fidèle et descriptions exactes des meubles meublants, des objets mobiliers, titres, valeurs, papiers, deniers comptants et renseignements de toute nature pouvant dépendre activement et passivement à la succession de Monsieur Marcel Jules LEGER et Andrée Louise RITZLER, époux décédés. Vous suivez, Mademoiselle ?
– Tout est écrit Maître. Je n’ose imaginer la difficulté que les personnes auront à me relire… Promis, je pars avec un stylo à tous mes #RDVAncestral. Avez-vous déjà écrit à la plume ? C’est de la torture !
– Et bien, tout arrive… Mademoiselle, Messieurs, suivez moi, nous allons donc débuter l’inventaire par la chambre à coucher.
Je me lève, prend la plume et le calepin et j’emboîte le pas derrière les trois hommes pour arriver dans la chambre à coucher se trouvant juste à côté de la cuisine. Le notaire précise que l’estimation des biens sera faite par un commissaire priseur. Puis il commence l’énumération de tout ce qui se trouve dans la pièce.
Nous déambulons dans les pièces au fur et à mesure de l’inventaire. Je note tous ce qui s’y trouve. Une bonne heure plus tard, l’inventaire est terminé.
Cette fois, j’en suis certaine. Rien dans cette inventaire n’indique la présence de deux enfants. Mon papy et sa sœur n’ont jamais du habiter avec père. Après le décès de leur mère en 196, ils ont dû être immédiatement pris en charge par leurs grands-parents maternels.
– Messieurs, l’inventaire de l’habitation de Monsieur LEGER est à présent terminé. Nous avons répertorié et décrit exactement tous les meubles meublants, les objets mobiliers, titres, valeurs, papiers, derniers comptants, et renseignements de toute nature. Avez-vous des informations complémentaires à me donner ?
– Monsieur LEGER a reçu il y a quelques jours une régularisation de sa pension d’invalidité. J’ai amené le document avec moi, dit Léger RITZLER.
– Très bien, dit le notaire. Vous l’apporterez à notre prochain rendez-vous. Je vous ferais parvenir une convocation pour la signature de l’inventaire, dans les prochains jours, le temps de préparer la minute. Si vous n’avez rien à ajouter, je vous raccompagne jusqu’à la porte.
Les deux hommes me saluent d’un signe de tête et suivent le notaire.
– Merci Maitre, dit Léger. Au revoir.
– Merci et au revoir, dit à son tour René.
– Au revoir Messieurs, répond le notaire.
Les deux hommes sortent de la maisonnette. Le notaire ferme la porte et se dirige vers moi. Je remballe vite fait bien fait le matériel d’écriture et le petit calepin.
– Vous avez tout noté Mademoiselle ?
– Oui du mieux que j’ai pu !
– Bien. On verra cela. Rentrez à l’étude, j’ai encore un rendez-vous. Commencez à préparer le document, m’ordonne-t-il.
– Euh non. Je lui colle le matériel d’écriture et le calepin dans les bras. Moi aussi, j’ai un rendez-vous. Navrée Maître ! Il me regarde d’un air déconfit. Il ne sait même pas quoi me répondre ! C’est drôle à voir lui qui était si sûr de lui. A un de ces jours Maître.
Je me dépêche de sortir de la maison en espérant pouvoir retrouver Léger et René. Je cours jusqu’au portillon et sors dans la petite ruelle. Je regarde à gauche, à droite, personne. Je continue pour sortir sur la petite place… Personne. Il y a bien quelques passants mais aucun de mes aïeux. Je suis un peu déçue mais je les recroiserais certainement lors d’un autre rendez-vous."
Dernière édition par Arno le Dim 4 Fév 2018 - 1:11, édité 1 fois
Arnaud Le Page- Admin
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Appelons un vieux ... un vieux !
Cet ouvrage du Québécois Claude Bérubé est un plaidoyer pour une perception positive de la vieillesse.
Je revendique le droit d'appeler un vieux... un vieux. Plusieurs ont un malaise avec ce mot. On lui accole une définition négative et dégradante. Appelons un chat… un chat, un sourd…un sourd et un vieux…un VIEUX.
Partout dans le monde, on emploie le mot VIEUX et même SENIOR. Il n’y a qu’au Québec qu’on fait des acrobaties pour trouver d’autres mots. La majorité des vieux sont actifs, en forme, vifs d’esprit. Il est faux de vouloir accoler le sens de sénilité et de radoteux à ce mot. Il indique une étape dans la vie : la vieillesse. Et non son état de santé. Laissons la jeunesse aux jeunes en célébrant la vieillesse et redonnant au mot VIEUX ses lettres de noblesse et sa vraie signification. Voilà pourquoi j’emploie ce mot et que je suis fier de le porter. Je vous le souhaite aussi.
Arnaud Le Page- Admin
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Danser encore, envoyer valser la mort
Une ride dans la glace,
Je me fais vieux.
Dans le lit j'ai de la place pour deux.
Avant que la vie ne passe,
Je veux garder l'envie.
Une ride à la surface,
Sommes-nous heureux ?
La lumière s'éteint peu à peu.
Avant d'être dans le noir,
Je veux garder l'espoir.
Et danser encore.
Avancer toutes voiles dehors.
Et danser encore.
Envoyer valser la mort,
Dans le décor.
Dernier avis de tempête,
Dernier refrain.
Vivre sans penser au lendemain.
Danser que tourne la terre,
Descente et l'air de rien.
Une dernière cigarette,
Un verre de vin,
Ramasser les miettes du festin.
Faire avant que tout s'arrête,
La fête jusqu'à la fin.
Danser encore.
Avancer toutes voiles dehors.
Et danser encore.
Envoyer valser la mort,
Dans le décor.
Calogero
Je me fais vieux.
Dans le lit j'ai de la place pour deux.
Avant que la vie ne passe,
Je veux garder l'envie.
Une ride à la surface,
Sommes-nous heureux ?
La lumière s'éteint peu à peu.
Avant d'être dans le noir,
Je veux garder l'espoir.
Et danser encore.
Avancer toutes voiles dehors.
Et danser encore.
Envoyer valser la mort,
Dans le décor.
Dernier avis de tempête,
Dernier refrain.
Vivre sans penser au lendemain.
Danser que tourne la terre,
Descente et l'air de rien.
Une dernière cigarette,
Un verre de vin,
Ramasser les miettes du festin.
Faire avant que tout s'arrête,
La fête jusqu'à la fin.
Danser encore.
Avancer toutes voiles dehors.
Et danser encore.
Envoyer valser la mort,
Dans le décor.
Calogero
Dernière édition par Arno le Sam 3 Fév 2018 - 17:31, édité 1 fois
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Une autre blagounette : le secret de longévité
Parue dans le Journal de Toulouse du 9 novembre 1886.
Un Parisien rencontre, en Suisse, un superbe paysan âgé de quatre-vingt dix ans :
- Qu'est-ce que vous mangez, qu'est-ce que vous buvez, lui demande-t-il, pour être arrivé à cet âge-là ?
- Peu de viande, des légumes, du lait, et jamais de vin.
Notre Parisien commençait à noter ce régime, quand le paysan ajoute :
- Mais je ne suis rien à côté de mon frère, qui a 102 ans et qui parait plus jeune que moi.
- Et où demeure-t-il ? s'écrie notre viveur.
- Vous le trouverez au cabaret du coin. Il y passe sa vie... Il ne dessoule pas !
Guillaume Legris- Messages : 730
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Blague : Divorce de centenaires
M. et Mme Martin, respectivement 108 et 107 ans viennent d'entamer une procédure de divorce !
Un journaliste, intrigué par cette démarche du couple doyen du pays s'en va les interroger :
- Et alors, après plus de 80 ans de mariage, vous voulez divorcer aujourd'hui ?
- Oh vous savez, avant il y avait les enfants, alors on a attendu qu'ils soient morts...
Dernière édition par Arno le Dim 20 Déc 2020 - 0:21, édité 1 fois
Arnaud Le Page- Admin
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Honorer la vieillesse
Que dire d'un arbre qui mépriserait ses racines ?
Arnaud Le Page- Admin
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La centenaire de Lynda Lemay
Une vision noire de l'extrême vieillesse que nous abordons sous l'angle littéraire.
Ca fait cent longs hivers
Que j'use le même corps
J'ai eu cent ans hier
Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort ?
J'ai encore toute ma tête
Elle est remplie d'souvenirs
De gens que j'ai vus naître
Puis que j'ai vu mourir
J'ai tellement porté d'deuils
Qu'j'en ai les idées noires
J'suis là que j'me prépare
Je choisis mon cercueil
Mais l'docteur me répète
Visite après visite
Qu'j'ai une santé parfaite
Y'est là qu'y m'félicite
J'ai vu la Première guerre
Le premier téléphone
Me voilà centenaire
Mais bon, qu'est-ce que ça me donne ?
Les grands avions rugissent
Y'a une rayure au ciel
C'est comme si l'éternel
M'avait rayée d'sa liste
Ca fait cent longs hivers
Que j'use le même corps
J'ai eu cent ans hier
Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort ?
Qu'est-ce que j'ai pas fini
Qu'y faudrait que j'finisse ?
Perdre un dernier ami ?
Enterrer mes petits-fils?
J'ai eu cent ans hier
Ma place n'est plus ici
Elle est au cimetière
Elle est au paradis
Si j'meritais l'enfer
Alors c'est réussi
Car je suis centenaire
Et j'suis encore en vie
Moi j'suis née aux chandelles
J'ai grandi au chaudron
Bien sûr que j'me rappelle
Du tout premier néon
J'ai connu la grande crise
J'allais avoir 30 ans
J'ai connu les églises
Avec du monde dedans
Moi j'ai connu les chevaux
Et les planches à laver
Un fleuve tellement beau
Qu'on pouvait s'y baigner
Moi j'ai connu l'soleil
Avant qu'y soit dangereux
Faut-il que je sois veille
Venez m'chercher, bon dieu !
J'ai eu cent ans hier
C'est pas qu'j'ai pas prié
Mais ça aurait tout l'air
Que dieu m'a oubliée
Alors j'ai des gardiennes
Que des nouveaux visages
Des amies de passage
Payées à la semaine
Elles parlent un langage
Qui n'sera jamais le mien
Ca m'fait du chagrin
D'avoir cinq fois leur âge
Et mille fois leur fatigue
Immobile à ma fenêtre
Pendant qu'elles naviguent
Tranquilles sur Internet
C'est vrai qu'j'attends la mort
C'est pas qu'j'sois morbide
C'est qu'j'ai cent ans dans l'corps
Et qu'j'suis encore lucide
C'est que je suis avide
Mais qu'y a plus rien à mordre
C'est qu'mon passé déborde
Et qu'mon avenir est vide
On montre à la télé
Des fusées qui décollent
Est-ce qu'on va m'expliquer
Ce qui m'retient au sol
Je suis d'une autre école
J'appartiens à l'histoire
J'ai eu mes années folles
J'ai eu mes heures de gloire
J'ai eu un bon mari
Et quatre beaux enfants
Mais tout l'monde est parti
Dormir au firmament
Et y'a que moi qui veille
Qui vis, qui vis encore
Je tombe de sommeil
Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort ?
Ca fait cent longs hivers
Que j'use le même corps
J'ai eu cent ans hier
Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort ?
J'ai encore toute ma tête
Elle est remplie d'souvenirs
De gens que j'ai vus naître
Puis que j'ai vu mourir
J'ai tellement porté d'deuils
Qu'j'en ai les idées noires
J'suis là que j'me prépare
Je choisis mon cercueil
Mais l'docteur me répète
Visite après visite
Qu'j'ai une santé parfaite
Y'est là qu'y m'félicite
J'ai vu la Première guerre
Le premier téléphone
Me voilà centenaire
Mais bon, qu'est-ce que ça me donne ?
Les grands avions rugissent
Y'a une rayure au ciel
C'est comme si l'éternel
M'avait rayée d'sa liste
Ca fait cent longs hivers
Que j'use le même corps
J'ai eu cent ans hier
Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort ?
Qu'est-ce que j'ai pas fini
Qu'y faudrait que j'finisse ?
Perdre un dernier ami ?
Enterrer mes petits-fils?
J'ai eu cent ans hier
Ma place n'est plus ici
Elle est au cimetière
Elle est au paradis
Si j'meritais l'enfer
Alors c'est réussi
Car je suis centenaire
Et j'suis encore en vie
Moi j'suis née aux chandelles
J'ai grandi au chaudron
Bien sûr que j'me rappelle
Du tout premier néon
J'ai connu la grande crise
J'allais avoir 30 ans
J'ai connu les églises
Avec du monde dedans
Moi j'ai connu les chevaux
Et les planches à laver
Un fleuve tellement beau
Qu'on pouvait s'y baigner
Moi j'ai connu l'soleil
Avant qu'y soit dangereux
Faut-il que je sois veille
Venez m'chercher, bon dieu !
J'ai eu cent ans hier
C'est pas qu'j'ai pas prié
Mais ça aurait tout l'air
Que dieu m'a oubliée
Alors j'ai des gardiennes
Que des nouveaux visages
Des amies de passage
Payées à la semaine
Elles parlent un langage
Qui n'sera jamais le mien
Ca m'fait du chagrin
D'avoir cinq fois leur âge
Et mille fois leur fatigue
Immobile à ma fenêtre
Pendant qu'elles naviguent
Tranquilles sur Internet
C'est vrai qu'j'attends la mort
C'est pas qu'j'sois morbide
C'est qu'j'ai cent ans dans l'corps
Et qu'j'suis encore lucide
C'est que je suis avide
Mais qu'y a plus rien à mordre
C'est qu'mon passé déborde
Et qu'mon avenir est vide
On montre à la télé
Des fusées qui décollent
Est-ce qu'on va m'expliquer
Ce qui m'retient au sol
Je suis d'une autre école
J'appartiens à l'histoire
J'ai eu mes années folles
J'ai eu mes heures de gloire
J'ai eu un bon mari
Et quatre beaux enfants
Mais tout l'monde est parti
Dormir au firmament
Et y'a que moi qui veille
Qui vis, qui vis encore
Je tombe de sommeil
Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort ?
Arnaud Le Page- Admin
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Peur de la mort ?
Cet article-récit a été publié dans un journal littéraire que, malgré des recherches sur Gallica, je ne suis pas parvenu à identifier en dépit de quelques élements typographiques caractéristiques. Cette page de revue a été portée à ma connaissance par TheMan qui, lui-même la tenait de son ami Claude Grégoire.
Ce récit met en lumière un paradoxe étrange qui voit la peur de mourir s'estomper avec l'inéluctable rapprochement de l'échéance funeste.
Georges Barbarin (1882 - 1965) est un poète, écrivain et journaliste connu. Il réalise en 1936 une évolution profonde et s'oriente vers le spiritualisme. Il publiera de nombreux ouvrages accessibles à tous. Une grande conscience...
Ce récit met en lumière un paradoxe étrange qui voit la peur de mourir s'estomper avec l'inéluctable rapprochement de l'échéance funeste.
Georges Barbarin (1882 - 1965) est un poète, écrivain et journaliste connu. Il réalise en 1936 une évolution profonde et s'oriente vers le spiritualisme. Il publiera de nombreux ouvrages accessibles à tous. Une grande conscience...
Dernière édition par Arnaud56 le Lun 4 Sep 2017 - 23:42, édité 2 fois
Arnaud Le Page- Admin
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Blague : avis médical
BLAGUE
Un gars va voir son médecin et lui demande :
- Est-ce que vous pensez que je vais devenir centenaire, docteur ?
Le médecin le dévisage d’un air dubitatif et finit par demander :
- Est-ce que vous fumez, prenez de la drogue ou buvez ?
- Non, répond l'autre, d’un ton empreint de fierté.
- Est-ce que vous sortez souvent, allez en boite, jouez au casino ?
- Ben non, répond l'autre, quelque peu surpris.
- Est-ce que vous roulez vite, faites des sports extrêmes ?
- Bien sûr que non, répond l'autre en écarquillant les yeux.
- Ah bon ? Alors, est-ce que vous faites souvent l'amour avec des partenaires différentes ?
- Mais non, non, rien de tout cela, répond l'autre d’un ton outré.
- Alors, lui dit le médecin, qu'est-ce que vous voulez vous emmerder à devenir centenaire...
Un gars va voir son médecin et lui demande :
- Est-ce que vous pensez que je vais devenir centenaire, docteur ?
Le médecin le dévisage d’un air dubitatif et finit par demander :
- Est-ce que vous fumez, prenez de la drogue ou buvez ?
- Non, répond l'autre, d’un ton empreint de fierté.
- Est-ce que vous sortez souvent, allez en boite, jouez au casino ?
- Ben non, répond l'autre, quelque peu surpris.
- Est-ce que vous roulez vite, faites des sports extrêmes ?
- Bien sûr que non, répond l'autre en écarquillant les yeux.
- Ah bon ? Alors, est-ce que vous faites souvent l'amour avec des partenaires différentes ?
- Mais non, non, rien de tout cela, répond l'autre d’un ton outré.
- Alors, lui dit le médecin, qu'est-ce que vous voulez vous emmerder à devenir centenaire...
Arnaud Le Page- Admin
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Date d'inscription : 20/10/2013
Age : 57
Localisation : Vannes
Plutôt mourir bien vivant qu'exister à petit feu !
Rebelle, créatif, anticonformiste, provocateur et... attachant !
"On n’a pas toujours l’occasion. À mon âge. D’être là. Où on ne vous attend plus. D’être, sinon une surprise, un étonnement. Je n’y suis pour rien. La vie m’a ainsi fait. Petit mais costaud. Opiniâtre. Âpre. Constant. Dans l’effort. Comme dans le réconfort.
J’ignore pourquoi. Ascendance ? Atavisme ? Je sais. Mes racines sont ici. Dans ma famille. Ma grand-mère a vécu 106 ans. Ma mère beaucoup moins. Mais elle a gratté 20 ans. Sur tous les pronostics. Moi-même, voilà 35 ans, j’aurai dû quitter ce monde. La faucheuse n’a pas voulu de moi. Elle a eu peur. Sans doute. Du bordel que je pouvais mettre. Dans son organisation. Bien huilée.
Elle a préféré. Que je m’émousse un peu. Que je m’use. Un tantinet. Que je me fatigue. Quelle conne ! Elle a beau m’envoyer ses missi dominici. Aucun effet. Je m’en fous.
Pour être honnête, pas totalement. Ça me pète un peu les rouleaux. Au début, en tout cas. Maintenant, c’est plutôt un sujet d’amusement. Sauf. Qu’ils encombrent. Ma boîte mail. Avec leurs messages quotidiens. Inutiles. Déplacés.
Je ne suis pas. Celui qu’ils imaginent. Sur leurs bases de données. Oui, je suis un sénior. Non, je ne suis pas vieux ! Je vis encore. À 100 à l’heure. Je bande. Je baise. Je bois. Je fume. Je fais la fête. Pas de sieste. Dormir juste le nécessaire. Je pleure comme un enfant. Je ris comme un innocent. Je regarde chaque matin. Comme s’il était le premier.
J’ai envie d’aimer. Comme si ça ne m’était jamais arrivé.
Vous avez beau insister.
Je ne vous vois pas.
Je ne vous entends pas.
Je ne vous calcule pas (ça, c’est pour faire djeun…).
Audika,
Convention Obsèques,
Everstyl,
Stannah,
Solution Successions,
Stéradent,
Auto-bilan Santé…
Cassez-vous !
Vous ne m’impressionnez pas.
Vous ne me faites pas peur.
Au contraire.
Vous me rendez gourmand.
De ma vie.
Vous me renforcez.
Dans l’idée.
Qu’à la fin.
C’est moi.
Qui vais vous niquer."
« Je préfère mourir bien vivant qu’exister à petit feu. »
Léo Myself
:lien: Blog Prose Restante
"On n’a pas toujours l’occasion. À mon âge. D’être là. Où on ne vous attend plus. D’être, sinon une surprise, un étonnement. Je n’y suis pour rien. La vie m’a ainsi fait. Petit mais costaud. Opiniâtre. Âpre. Constant. Dans l’effort. Comme dans le réconfort.
J’ignore pourquoi. Ascendance ? Atavisme ? Je sais. Mes racines sont ici. Dans ma famille. Ma grand-mère a vécu 106 ans. Ma mère beaucoup moins. Mais elle a gratté 20 ans. Sur tous les pronostics. Moi-même, voilà 35 ans, j’aurai dû quitter ce monde. La faucheuse n’a pas voulu de moi. Elle a eu peur. Sans doute. Du bordel que je pouvais mettre. Dans son organisation. Bien huilée.
Elle a préféré. Que je m’émousse un peu. Que je m’use. Un tantinet. Que je me fatigue. Quelle conne ! Elle a beau m’envoyer ses missi dominici. Aucun effet. Je m’en fous.
Pour être honnête, pas totalement. Ça me pète un peu les rouleaux. Au début, en tout cas. Maintenant, c’est plutôt un sujet d’amusement. Sauf. Qu’ils encombrent. Ma boîte mail. Avec leurs messages quotidiens. Inutiles. Déplacés.
Je ne suis pas. Celui qu’ils imaginent. Sur leurs bases de données. Oui, je suis un sénior. Non, je ne suis pas vieux ! Je vis encore. À 100 à l’heure. Je bande. Je baise. Je bois. Je fume. Je fais la fête. Pas de sieste. Dormir juste le nécessaire. Je pleure comme un enfant. Je ris comme un innocent. Je regarde chaque matin. Comme s’il était le premier.
J’ai envie d’aimer. Comme si ça ne m’était jamais arrivé.
Vous avez beau insister.
Je ne vous vois pas.
Je ne vous entends pas.
Je ne vous calcule pas (ça, c’est pour faire djeun…).
Audika,
Convention Obsèques,
Everstyl,
Stannah,
Solution Successions,
Stéradent,
Auto-bilan Santé…
Cassez-vous !
Vous ne m’impressionnez pas.
Vous ne me faites pas peur.
Au contraire.
Vous me rendez gourmand.
De ma vie.
Vous me renforcez.
Dans l’idée.
Qu’à la fin.
C’est moi.
Qui vais vous niquer."
« Je préfère mourir bien vivant qu’exister à petit feu. »
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Arnaud Le Page- Admin
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Fugue de la maison de retraite
"Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" de Jonas Jonasson
Une histoire qui commençait bien... Il semble, d'après les critiques, qu'elle s'égare ensuite dans un déroulement rocambolesque et farfelu. Dommage !
Arnaud Le Page- Admin
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Le centenaire d'en-dessous
Nous l’apprenons samedi en descendant faire des courses. Une petite feuille avec sa photo est scotchée au carreau de la porte d’entrée en bas ; Carlotta pense d’abord à l’affichette qui prévient les gens d’une fête. Non. Il avait 105 ans. Le voisin juste en dessous. Nous apprenons son nom. Dans la semaine, mardi, il a crié mon bras, mon bras. Au retour des courses, la femme qui s’occupe des immeubles, Nazhia, m’arrête, est très émue, dit qu’elle s’occupait de lui depuis deux ans, était très gentil ; à la dernière galette avec sa famille, il a dit il faut garder une part pour Nazhia et c’est elle qui a été reine. C’est le troisième mort de l’immeuble en un an. La propriétaire est morte également ; tous les appartements sont à vendre.
"Mort jeudi" d'Alain SEVESTRE
Voilà qui évoque à la fois l'anonymat des grandes villes et l'isolement des personnes âgées. Les tournures littéraires sont froides. Le style télégraphique va droit au but. Pas de point d'exclamation : le ton est détaché, de l'ordre du constat.
"Mort jeudi" d'Alain SEVESTRE
Voilà qui évoque à la fois l'anonymat des grandes villes et l'isolement des personnes âgées. Les tournures littéraires sont froides. Le style télégraphique va droit au but. Pas de point d'exclamation : le ton est détaché, de l'ordre du constat.
Arnaud Le Page- Admin
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